Le Ministre de l’Intérieur, Silvan Shalom (Likoud), a annoncé que son ministère prendrait des mesures immédiates afin d’amener en Israël 500 familles de soldats de Tsahal, qui vivent encore en Ethiopie.
Silvan Shalom a fait la déclaration à la Knesset lors d’une réunion conjointe entre les ministères de l’Intérieur et de l’Intégration. Cet effort fait partie de son objectif d’aider l’ensemble de la population juive restante d’Ethiopie, soit environ 7000 personnes, à faire leur aliya.
Selon l’AFP, Israël a environ 135.500 juifs Israéliens d’origine éthiopienne, dont plus de 50.000 enfants nés dans le pays.
La question de leur pleine intégration dans la société israélienne a été au centre de la conscience collective ces derniers mois, après qu’une série de manifestations a éclaté dans le pays, pour protester contre la discrimination envers un soldat israélo-éthiopien, Damas Pakada. Le chaos qui a suivi a porté un regard critique sur la façon dont la société israélienne voit l’alyah éthiopienne, et a incité le ministère de l’Immigration et de l’Intégration Ze’ev Elkin (Likoud) à placer l’intégration sociale au sommet de sa liste de priorités, peu après sa nomination.
Plus tôt cette année, le député du Likoud Avraham Nagosa a également fait un appel public pour reprendre et terminer l’aliyah éthiopienne.
Le gouvernement israélien a décidé en 2005 de faire une liste définitive des personnes admissibles à l’aliyah, craignant que si elles ne le font pas, un nombre infini de chrétiens éthiopiens chercheraient à échapper à leur pays en prétendant une ascendance juive. Le gouvernement éthiopien, aussi, a exprimé sa préoccupation sur un potentiel exode de masse des citoyens éthiopiens en Israël.
La plupart des Juifs éthiopiens sont partis pour Israël au cours de deux opérations majeures organisées par l’Etat d’Israël: l’Opération Moïse en 1984 et l’Opération Salomon en 1991. Beaucoup ont parcouru des centaines de kilomètres à pied avant d’être transférés par le gouvernement israélien, pour échapper à la pauvreté et à l’antisémitisme en Ethiopie et réaliser le rêve de leur communauté: retourner dans leur patrie juive.
Bien que ces premières vagues d’Aliyah étaient de la communauté Beta Israël, qui avait conservé les traditions juives et la Halakha pendant des milliers d’années, les olim ultérieurs sont originaires de la communauté «Falashas» – descendants de Juifs convertis de force au christianisme au 19e et début du 20e siècle. En raison de leur statut, leur Aliyah en vertu du droit au retour des exilés juifs a été une question controversée, bien que la plupart des autorités aient accepté qu’ils soient des descendants de Beta Israël.
Mais en avril, Nagosa a promis de travailler pour amener le gouvernement à permettre une vague finale d’aliyah, en dépit de ces préoccupations, notant qu’environ 6000 personnes – y compris les parents d’immigrés – sont coincées à Gondar et Addis.