Le commandant de la police de Jérusalem Yoram Halévy souhaite permettre à nouveau les visites de députés sur le Mont du Temple. Cette décision entraîne des réactions très différentes suivant la camp politique auquel on appartient.
Itsik Schmouli (Camp Sioniste) dénonce une « décision irresponsable d’autant plus qu’il s’agit du mois du Ramadan ». Il se dit « inquiet de ce que vons être capables de faire les pyromanes dex deux côtés ». Son collègue de parti Yoël Hasson prévient « que tout le monde pleurera de cette décision ».
A l’inverse, Betzalel Smotrich (Habayit Hayehoudi) se réjouit de cette décision « car l’interdiction n’avait été décrétée que sous pressions et menaces de députés arabes et de la Jordanie ». Shouli Moualem, du même parti s’est également félicitée de ce changement annoncé de la politique de la police: « J’ai l’intention de me rendre sur la Mont du Temple dès le premier jour où ce sera possible. Cette conception selon laquelle il nous serait interdit de nous y rendre uniquement à cause des mensonges et de l’incitation des Arabes palestiniens est erronée et inacceptable. Il est fort à parier que lorsque les députés juifs retourneront sur le Mont du Temple cette incitation reprendra de plus belle mais il nous est interdit d’y céder et de capituler, car il s’agit du lieu le plus sacré du peuple juif ».
Le commandant de la police de Jérusalem va exposer mardi ses arguments devant la commission de l’Ethique. Selon ce plan, les députés musulmans pourront accéder à la mosquée Al-Aqsa surant la dernière semaine du Ramadan et les députés juifs qui le désirent pourront se rendre sur l’Esplanade durant la semaine qui suit. La commission de l’Ethique devra ensuite se prononcer.
Avec cet allègement, la police de Jérusalem tente probablement de désamorcer la crise qu’entendaient provoquer les députés arabes qui avaient annoncé qu’il se rendraient sur le Mont du Temple malgré l’interdiction du Premier ministre et celle de la police.
Mais le dernier mot dans tout cela reste tout de même au Premier ministre Binyamin Netanyahou, souverain pour tout ce qui concerne la politique sur le Mont du Temple, et qui pourrait maintenir l’interdiction, sous pression de la Jordanie ou des Etats-Unis.
Photo Yonatan Sindel / Flash 90