Une polémique a éclaté en Israël suite au déplacement d’une pierre du Mur Occidental. Les Grands Rabbins d’Israël et le Rabbin du Mur Occidental ont adressé dimanche une lettre officielle exigeant que l’Autorité israélienne des antiquités restitue l’ensemble des pierres sacrées à leur emplacement d’origine.
La controverse concerne une pierre de 5 tonnes, l’une de celles tombées lors de la destruction du Second Temple, récemment transférée de la Knesset vers une exposition à l’aéroport Ben Gourion. Selon les autorités rabbiniques, cette utilisation muséographique constitue une profanation d’objets sacrés.
Dans leur lettre, les autorités rabbiniques ont clairement exposé la position halakhique (loi juive) sur ce sujet : ces pierres possèdent un caractère sacré et ne peuvent être utilisées comme simples objets d’exposition. Ils affirment que ces vestiges nécessitent une Genizah – un lieu de dépôt rituel – et devraient être conservés aux côtés des autres pierres tombées du Mont du Temple, actuellement entreposées en tas sur le côté sud du Mur occidental.
Cette requête fait suite à un débat parlementaire à la Knesset, au cours duquel plusieurs députés ont réclamé le retour de toutes les pierres du Mur occidental actuellement dispersées dans différentes institutions israéliennes : l’aéroport Ben Gourion, la résidence présidentielle, la Kirya de Tel-Aviv, le Musée d’Israël, ainsi que les entrepôts de l’Autorité des antiquités.
En réponse à ces pressions, le ministre Amichai Shikli a indiqué, au nom du gouvernement et du ministre par intérim du Patrimoine Haim Katz, que l’État se conformerait à la décision du Grand Rabbinat sur cette question sensible.