Un certain nombre d’associations militant en Israël sont soutenues en grande partie par des organismes étrangers. Et comme leurs actions ont parfois une influence sur la politique israélienne, il est normal que les autorités soient informées de la source de leur financement.
La ministre de la Justice Ayelet Shaked (Habayit Hayehoudi) a donc annoncé qu’elle allait présenter un projet de loi permettant au public de savoir enfin « qui sont les fauteurs de troubles ». Elle a ajouté que « l’ingérence grossière de certains Etats dans les affaires internes d’Israël par l’intermédiaire de l’argent était un phénomène sans précédent qui risquait de saper la souveraineté de l’Etat d’Israël démocratiquement élu ».
Elle a cité pour exemple le rapport de la commission d’enquête de l’Onu sur l’opération antiterroriste Tsouk Eytan dans la bande de Gaza qui s’appuyait sur des témoignages recueillis par des ONG israéliennes comme B’Tselem, Shovrim Shtika (Breaking the Silence), Adalah ou d’autres encore, pour accuser Israël de « crimes de guerre ».
Shaked a indiqué que la loi sur la transparence permettrait d’intercepter toute tentative d’ingérence étrangère tout en ne portant pas atteinte à la liberté d’expression.
Dans un résumé de la future loi, il est précisé que toute association dont l’essentiel du financement provient de l’étranger devra l’indiquer dans toutes ses publications et ses rapports adressés ou accessibles au public.
Comme on pouvait s’y attendre, les organisations visées n’ont pas apprécié les mesures que compte prendre Shaked. Elles prétendent qu’il s’agit d’une ‘tentative d’intimidation’ et estiment que le but est de « diffamer et de dénigrer des organisations qui s’opposent à la politique du gouvernement ».