Les scientifiques sont optimistes : « C’est le début de la fin ! », affirment-ils en chœur. La fin… du Covid, bien sûr. Le virus perd de sa force en Israël, grâce au fameux « booster ». Va-t-on au bout du compte parvenir à classer ce virus au rang d’une simple grippe ? Espérons…
Côté économie, on peut enfin souffler, là aussi : nous avons un budget jusqu’en 2022 ! La machine devrait se remettre sur les rails. Et miraculeusement, le pays a mieux passé la vague Covid que le reste du monde.
Côté politique, il faut l’avouer, c’est moins gai. Ambiance plutôt Far West. La droite, désunie, s’est enlisée dans une guerre de tranchées. Bennett, Saar et Liberman, face à Bibi, Smotrich, Dery et Litzman.
La première épreuve de ce drôle de gouvernement s’est relativement bien déroulée. Bien que tout puisse arriver en Israël – tout… –, les chances de Naftali Bennett de rester Premier ministre jusqu’à la fin de l’année prochaine sont assez élevées. Et Lapid devrait suivre…. Jusqu’à présent, depuis cinq mois, les associés de cette coalition complexe, souvent décalée, se sont contrôlés. La peur de perdre le pouvoir avant la fin de l’année les a rendus plutôt disciplinés. Aucun n’a voulu courir le risque de se faire déposséder de cette opportunité aussi unique qu’abracadabrante. Ils ont su instaurer une atmosphère de quasi-harmonie plus que surprenante. Nous avons tous suivi ce spectacle de science- fiction, dans lequel l’acteur principal, Bibi, ne figurait pas, ou à peine.
Et maintenant ?
La menace immédiate étant écartée, le ciment unificateur de l’angoisse existentielle va disparaître et la retenue va s’envoler. Dès cette semaine, le gouvernement Bennett risque de chavirer. La plupart des problèmes de politique intérieure à l’ordre du jour pourraient saper la coalition… pour le plus grand bonheur de l’opposition aux aguets : Shabbat, Kotel, mariages, constructions en Judée-Samarie, guerre… La période d’harmonie relative semble terminée. Les députés de Meretz s’insurgent déjà contre le projet d’Elkin de doubler la population de la vallée du Jourdain et ne se focalisent plus que sur la politique, oubliant les problèmes de logement des jeunes couples.
Ce gouvernement né de la désunion ne survivra que s’il s’attaque aux grands problèmes apolitiques de la société, que tous, même l’opposition, s’accordent à déplorer : la violence, la pauvreté, la flambée des prix et de l’immobilier, les routes, la propreté, la justice, l’injustice, la jeunesse… Les problèmes ne manquent pas, hélas, et ils sont tous prioritaires.
Il est temps de redonner à chacun, sur cette terre, l’envie de rêver…
En effet le coup de la vie doit baisser et habituer les gens à la propreté sinon des forte amende afin de les disciplines
Et surveiller les cafés car la drogue et un fleo
LE MANQUE DE DISCIPLINE et de propreté, sont parmi les fléaux que l’on rencontre tous les jours dans ce pays. Sans parler des détritus qui jonchent les trottoirs alors qu’il y a des poubelles de partout, de conducteurs complètement dingues sur les routes. J’habite un immeuble où des propriétaires avides louent à des locataires qui dégueulassent tout sur leurs passages, sauces de nourritures sur le sol des ascenseurs et j’en passe.
Donc ne nous plaignons pas des dirigeants dont le patriotisme est loin de leur souci, car ils sont copie conforme du public.
Mais bon sang…., qu’arrive-t-il à Avraham Azoulay ? Ses cinq dernières lignes, en forme de programme ou de feuille de route pour la coalition, sont en réalité un implacable « constat-réquisitoire » contre les différents gouvernements précédents et un descriptif, sans la moindre concession, de la déliquescence comportementale de la société israélienne. Tout citoyen, honnête et normalement constitué, ne peut que souscrire à cet état des lieux, si accablant soit-il ! Si cette coalition, parvenait à résoudre tous ces problèmes, son mandat n’aura pas été vain.