Cela fait quelques années que des organisations ou personnalités de droite ont décidé de ne plus se laisser diffamer, insulter et salir par les médias du mainstream noyautés par la gauche. La justice est ainsi régulièrement saisie avec souvent des condamnations à la clé. C’est le cas de du groupe Keshet, qui chapeaute notamment la 2e chaîne de télévision Hadashot 2 qui diffuse l’émission satirique très regardée Eretz Nehederet. Satirique mais parfois diffamante, et envers un seul côté de l’éventail politique.
Le tribunal de district de Tel-Aviv a condamné Keshet à verser des dommages et intérêts de 50.000 shekels à Benny Katzover, l’une des grandes figures de la Judée-Samarie, dont le portrait avait été présenté en 2017 dans l’émission avec la légende « Papy Pogrom » avec en toile de fond des images de violences, laissant croire qu’il est le responsable de violences que commettent des jeunes des collines contre des Arabes.
Un tribunal de première instance avait d’abord rejeté la requête de Katzover mais il n’avait pas renoncé et a obtenu gain de cause en appel. La juge a rejeté les arguments des avocats de Eretz Nehederet qui soulignaient « qu’il ne s’agissait que d’une parodie satirique » et a estimé que la calomnie n’entre pas dans le cadre de la satire.
Benny Katzover a confié avoir hésité avant d’entamer une procédure judiciaire, tant il a essuyé d’insultes par le passé, mais a indiqué qu’il ne fallait plus laisser la droite être ainsi salie en mettant tout le monde dans le même sac.
Il a rappelé qu’il met un point d’honneur depuis des années à ne pas porter atteinte à des biens appartenant à des Arabes, conformément aux enseignements du rav Tsvi Yehouda Kook zatsal dont il est un disciple.
De son côté, le groupe Keshet a annoncé qu’il fera appel devant la Cour suprême au motif que sa condamnation est de l’ordre…de la limitation de la liberté d’expression !
Photo Yonatan Sindel / Flash 90