Selon l’analyste politique Zeev Kam (Makor Rishon) le Premier ministre Binyamin Netanyahou serait déterminé à faire entrer le Camp Sioniste dans sa coalition, ceci pour au moins deux raisons: sur le plan politique intérieur, afin d’élargir sa majorité de 61 députés, et sur le plan extérieur, dans l’espoir de réduire les pressions internationales.
Et pour cela, il est prêt à faire de “beaux cadeaux” à Itshak Herzog, non pas pour le convaincre lui-même – il rêve de cela – mais pour qu’il puisse faire “passer la pilule” auprès d’une majorité de ses députés qui sont pour le moment fermement opposés à tout ralliement de leur parti à la coalition menée par Binyamin Netanyahou.
Zeev Kam révèle ainsi que le président du Camp Sioniste aurait obtenu deux concessions politiques majeures de Binyamin Netanyahou comme condition d’une entrée au gouvernement: son accord pour la convocation rapide d’une conférence de paix régionale sous le leadership d’Itshak Herzog, dont l’objectif principal serait de résoudre le conflit israélo-palestinien (!!) et deuxièmement, le retour de Tsipi Livni qui deviendrait à nouveau la responsable des négociations avec l’Autorité Palestinienne, comme elle l’avait été dans le gouvernement précédent avec le “succès” que l’on sait.
Jusqu’à ces derniers jours, cette option était catégoriquement repoussée par Binyamin Netanyahou qui mettait comme condition à l’entrée du Camp Sioniste que Tsipi Livni, saboteuse professionnelle, reste en dehors de toute activité. Mais il semble qu’une fois de plus, le Premier ministre ait changé d’avis au gré de ses intérêts politiques.
Ce sénario plausible reste encore à être confirmé, mais le cas échéant, le parti Habayit Hayehoudi, dont les électeurs ont fourni plusieurs sièges au Likoud suite aux appels de Binyamin Netanyahou, se retrouverait forcé à rejoindre les bancs de l’opposition tant pour des raisons idéologiques que par le fait de devoir céder un ou deux ministères.
Photo Hadas Parush / Flash 90