Depuis l’attentat de Hevron, dont tout le monde parle depuis bientôt trois semaines, la voix du soldat qui est au milieu de la tourmente n’a pas été entendue. La chaîne Aroutz 2 a réussi à mettre la main sur le script des premières auditions subies par le jeune soldat face la justice militaire. Ce dernier y exprime sa tristesse, sa déception et son incompréhension face à ce qui lui arrive et par les proportions prises par cet incident.
Il dit par exemple ne pas comprendre les « doubles messages » diffusés par le ministre de laa Défense et les chefs de l’armée qui parlent sans cesse de « briser le terrorisme » et indiquent « qu’un terroriste ne doit pas rentrer vivant » et qui soudain se retournent contre un soldat qui n’a fait qu’achever un terroriste dont il pensait qu’il pouvait encore être dangereux. Durant son interrogatoire, le soldat insiste sur l’état d’esprit qui régnait sur le moment, les cris, la tension, les avertissements quant à une possibilité de la présence d’une ceinture piégée etc. Il dit ressentir une profonde peine de se voir ainsi sur le banc des accusés alors qu’il ne voulait que se protéger et protéger ses camarades.
Mais l’accusation la plus grave lancée par ce soldat lors de l’un de ses interrogatoires touche à un élément profond de la psychologie des dirigeants actuels: « On me fait ce procès aujourd’hui uniquement parce qu’ils ont tout simplement peur de ce qui va se dire à l’étranger sur Tsahal ».
Triste constat exprimé par ce soldat: « Si j’avais su cela d’avance, je ne me serais pas enrôlé dans Tsahal ».
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