Le spécialiste du monde arabe de la chaîne Hadashot 2 Ehoud Yaari a exprimé son net scepticisme après l’annonce par Abou Mazen de la tenue d’élections d’ici l’été. “Pour le moment c’est un moyen pour lui de faire pression sur le Hamas parce qu’ils ne sont pas arrivés à un compromis sur de nombreux sujets et c’est aussi une façon de faire le beau devant Joe Biden” estime le journaliste.
Ehoud Yaari pense que le chef de l’Autorité Palestinienne se réserve des portes de sorties d’ici le mois de mai pour que ces élections n’aient pas lieu, l’une d’elle étant un refus israélien de permettre aux Arabes de Jérusalem de participer au scrutin.
S’il est sceptique concernant les élections dans la sphère arabe “palestinienne”, Ehoud Yaari est carrément pessimiste pour les futures relations entre Israël et l’Administration Biden, non pas à cause du président lui-même ou de sa colistière Kamal Harris mais à cause de l’équipe qu’il a nommée pour la politique étrangère et de défense qui est plus à gauche que lui. Dès lors, estime-t-il les négociations sur les questions “palestinienne” et iranienne risquent d’être très rudes”.
Un autre spécialiste du Moyen-Orient, Yehonatan Raz, a quant à lui estimé qu’en cas de tenue d’élections, il y aura une véritable “intifada” inter-palestinienne car il n’y a pas moins de sept prétendants à la succession d’Abou Mazen, et que tradition violente oblige, chacun possède ses milices qui risquent de s’entretuer. Il rappelle ce qui s’était passé à Gaza entre le Hamas et le Fatah, avec des combats sas pitié faisant au moins 200 morts.
Photo Nati Shohat / Flash 90