Les Israéliens ont connu dix ans d’inflation et de taux d’intérêt faibles. Mais nous atteignons actuellement un rythme annuel d’inflation de 3,5 % et certaines prévisions tablent même sur 4 %, voire 5 %, pour 2022.
Prenons l’exemple d’un couple de la classe moyenne qui, voulant devancer une importante hausse des prix de l’immobilier (ce qui s’est d’ailleurs passé), a acheté une maison il y a un ou deux ans et qui, pour ce faire, a emprunté 1 million de shekels sur 25 ans.
Généralement, un prêt de ce type est divisé en trois parties égales : indexation sur le taux directeur de la Banque d’Israël (actuellement : 1%), taux fixe de 3 % et indexation sur l’inflation : 2 %, taux variable selon le marché financier. Au départ, le remboursement mensuel est en moyenne de 5 000 shekels. Si l’inflation se maintient à un rythme de 3 % par an (on ne peut d’ailleurs pas exclure qu’elle atteigne 5 % ou même plus de 10 %, comme ce fut le cas dans le passé), cela représentera pour ce couple un coût supplémentaire de 300 000 shekels. De plus, pour lutter contre le retour de l’inflation, la Banque d’Israël prévoit d’augmenter de 1 % son taux directeur, une hausse qui entraînera une augmentation mensuelle du remboursement de 300 shekels.
Pour l’instant, la bourse israélienne anticipe une augmentation de 0,75 % d’ici mars 2023 et de 0,5 % supplémentaires d’ici mars 2024. Selon les derniers chiffres publiés par l’Institut des statistiques, les prix de l’immobilier ont augmenté de 2 % ; et en février, les Israéliens ont emprunté plus de 11 milliards de shekels, un chiffre proche du record. On peut craindre que les emprunteurs aient plus de mal à faire face aux montants des remboursements, qui risquent d’augmenter beaucoup plus que leurs revenus qui, eux, ne sont pas obligatoirement indexés sur l’inflation !
Pour tout renseignement économique gratuit chez Qualita :
Publié dans Actualité Juive. Par le Dr Daniel Guggenheim, conseiller économique et financier des olim pour Qualita