Le début de la nouvelle année s’avère déjà palpitant …surtout sur FaceBook avec l’arrivée très médiatisée du ‘’dislike’’, le yetser ara du like tant aimé. Comme si le langage déjà cru, pour ne pas dire parfois cruel, ne suffisait pas, le patron Marc Zuckenberg, nous propose en un simple clic, de déverser un peu plus d’huile sur les murs déjà en feu.
Mais D- ieu merci, nous venons de passer les ‘’yamim noraim’’, et sommes tellement occupés à construire nos cabanes du bonheur, que nous allons résister à cette tentation du ‘diable’, n’est-ce pas ? Nos pensées sont toutes à la construction, de notre pays, de notre société, de notre famille, de notre soucca. Comme un waze en folie, le loulav nous indique en silence, toutes les directions, qui s’offrent a nous pour pouvoir aller vers une nouvelle route cette année, il nous dirige vers tous les sens à retrouver.
La fête de Soukot est pour nous une chance inouïe, celle de se déconnecter du monde extérieur, internet et autre, celle de se reconnecter à notre intérieur : la famille, les amis et surtout les invités avec…nos Oushpizines, eux qui procurent l’odeur et le goût si particuliers de la fête. L’accueil de nos invités, ne peut que réjouir le Maitre du monde, jamais plus proche de nous qu’à l’intérieur de notre soucca. Ce qu’Il nous demande a l’air si simple: soyez joyeux, soyez heureux! Cette simha sera à la hauteur de l’intensité de nos prières portées depuis Rosh Hashana. Cette proximité entre D-ieu et chacun d’entre nous est d’autant plus forte, au lendemain de toutes ces journées solennelles et éprouvantes. Alors, maintenant, Il vient s’assoir à notre table, en protecteur rassurant et fidèle. Il s’agit là d’un précieux rendez-vous privé, juste pour s’assurer que l’ambiance est bonne, que les rires et le vin coulent à flot.
La magie de ces pans provisoires qui vont nous servir de murs durant sept jours, c’est leur solidité, dissimulée sous cet aspect si fragile, à l’instar du peuple juif. Nous sommes mêlés à chaque tempête dans le monde, sans cesse menacés, boycottés, attaqués, éclaboussés…et pourtant, D- ieu réside parmi nous, Il assure la stabilité des poteaux qui maintiennent notre avenir sous la Soucca d’Israël, du bonheur. Seuls nos yeux peuvent percevoir ce miracle, seule notre âme peut le comprendre.
Gmar h’atima tova, et h‘ag sameah, plus encore cette année.
On se retrouvera bH, pour de nouvelles aventures, dès la parasha Bereshit !
Avraham Azoulay