L’avantage d’être un simple éducateur, c’est qu’on peut observer les choses sans pression. Un pédagogue n’intéresse pas grand monde, sa capacité à faire le buzz est quasiment nulle, et il peut donc tranquillement développer une approche novatrice pour décrypter les grands principes directeurs du monde et leur influence sur la collectivité. Et, à la tête de ces principes, le réflexe « d’allégeance ».
Je vous explique ce dernier.
Le monde est convaincu que les grands raisonnements, assortis de mots pompeux et renforcés par des observations de laboratoire, sont le génome de l’avancée humaine.
Nous avons été formatés à croire que plus une chose est difficile à comprendre, plus la formule est sophistiquée en fait, plus elle est exacte. Et, par conséquent, inspire le respect. Aussi, de par notre incapacité à l’appréhender pleinement, nous lui prêtons allégeance.
Essayons d’étayer notre postulat, en élaborant une phrase qui, pour les besoins de ce test, ne veut rien dire. Lisez-la. Et sondez l’effet qu’elle vous fait.
» La maturité de cette composition syntaxique, conclusion corroborée par l’étude connexe de Taburin et Mitchell (essai comparatif des déficiences immunitaires primales/1986/ PUF), a gravé, à raison, et à tout jamais dans la mémoire des peuples, la primauté du savoir scientifique sur le caractère -par trop aléatoire- des recherches sémantiques en matière d’inanité ».
Jolie phrase, inventée de toutes pièces par mes soins. Mais qui respire le sérieux, semble réservée à une élite. Incite à se soumettre à sa toute-puissance.
Et pourtant, nous l’avons dit, elle n’a aucun sens et les sources auxquelles elle se réfère n’existent pas.
Durant des siècles, ce principe d’allégeance a surtout servi à écarter les pauvres ou les incultes des digressions réservées aux castes privilégiées. De les bouter hors des terrains de chasse bien gardés de la culture aristocratique.
Mais, à un niveau plus modeste, au sein de la famille par exemple, ça permettait de faire une sainte différence entre l’adulte qui a roulé sa bosse, et donc qui sait, et l’enfant naïf et ignorant.
Petit, comme vous-même sûrement, je regardais avec admiration les « grandes personnes » qui parlaient de joints de culasse ou de carburateur. De fractions ou de dissonance cognitive. De staccato ou de pointillisme. Car la qualité et la précision du mot, comme celle de la phrase, marquent souvent la frontière entre l’initié et le profane.
Pourquoi je vous raconte tout ça ?
Eh bien tout simplement pour mettre le doigt sur une incongruité. Depuis des milliers d’années, ce réflexe d’allégeance régit le monde, et pourtant, nous, adultes, refusons de reconnaître la supériorité indiscutable de nos enfants sur nous, pour tout ce qui concerne la maîtrise de la Toile, de ses règles et de son jargon. Internet a changé la donne mondiale et nous peinons à accepter notre cuisante défaite. Nous utilisons les emojis, employons couramment asap, troll, rip ou lol, résistons comme nous le pouvons en envoyant même un tweet de temps à autre, mais nous peinons à comprendre que tva n’est pas toujours la taxe sur la valeur ajoutée, et que si votre fils a écrit BRB à son pote, et que ce dernier lui a répondu lmk, c’est sûrement que votre enfant g2g et qu’il est temps de lui dire cya. En résumé, nous ne comprenons déjà plus rien. Et la mauvaise nouvelle, c’est que ça ne risque pas de s’arranger, bien au contraire. Mais où est passé notre bon vieux réflexe d’allégeance ? Pourquoi ne faisons-nous pas profil bas quand nous nous faisons bouter de tik tok ?
Pourquoi ne venons-nous pas, comme un modeste apprenti, apprendre chez un compagnon en quémandant du savoir ? Au lieu de plier le genoux devant le nouveau maître des lieux, nous nous évertuons à dénigrer ses outils de communication, son indicible jargon, ou la futilité de ses « story » ou de ses « reels » . Mais ce n’est sûrement pas comme cela qu’on va convaincre notre progéniture de passer moins de temps devant les écrans. Prêter allégeance, c’est reconnaître qu’il y a une valeur à une chose, même si on ne la comprend pas complètement. C’est le pass obligatoire pour pouvoir s’intéresser vraiment. Et c’est surtout la condition sine qua none pour pouvoir faire entendre les réserves, très à propos, qu’on peut avoir la concernant.
Bernard Acher Zanzouri
Conférencier, expert en éducation informelle.
Peuple d’Israël, Iachar El, Sa foi Indestructible,
Peuple de l’ALLIANCE,
sa MISSION, son COMBAT :
Porter le flambeau du désir trans-générationnel
qui du Temporel à l’Eternel change les temps,
Barourh Mechane Azmanim !
La Terre Promise,
Si l’on comprend que Croire en Dieu,
C’est Croire en Soi,
Alors la FOI devient
L’Elan Individuel de l’Adhésion
A la Cohérence des Lois Universelles
Qui nous Fédèrent,
L’Alliance ;
Quant en Filigrane du Destin,
Sur le chemin vers soi,
L’Enjeu est l’Ascension vers la Lumière
Qui Manifeste l’Etre et le Monde,
A la Gloire de l’Eternel,
Où tout ce qui a été
Fut en Devenir de ce qui Est
Et Devient,
Avec pour Seule Possibilité d’Etre,
Celle d’être du Temps,
L’Energie qui du Temporel à l’Eternel
Soulève vers cette Dimension,
Terre Promise de la Délivrance,
Inscrite dans l’Evolution,
Où la Fluidité des Liens
Fonde le Commerce Virtuel
De la Cohérence Universelle,
Œuvre de Justice,
Œuvre de Paix,
Du Monde Saint Qui Se Lève,
En Relief de Celui Qu’il Remplace
Dans la Limpide Splendeur des Correspondances
Qui Glissent Sur la Matrice Infinie des Transformations,
A la Gloire du Temps Qui les Contient Tous,
Tendu Sur les Piliers de l’Univers,
Comme la Tente du Sacerdoce
Retentissante de l’Hymne à l’Amour,
Qui, au Seuil de la Grâce Accordée,
Bénit la Mémoire de l’Etre Qui S’incarne
Et Paraît à l’Image de l’Eternel,
Dans la Divine Sensation Existentielle,
Assouvissant Comme une Délivrance
Ce Désir Toujours Frustré d’Exister ;
La Délivrance de Toute Soumission,
Sans Plus Jamais Rien Craindre, Ni Faillir ;
Bénédiction de la Foi Qui s’Exauce et Rédempte
Avec Pour Ultime Légitimité,
La Révélation
Amen ! Je Crois Car Je Suis