Le 14 mars aura lieu la soirée des Chlochim du regretté Rav Haïm Tsvi Rozenberg, zatsal, à Jérusalem.
En Israël, son pays natal, et en France où il a contribué à l’épanouissement du judaïsme, il laissera une empreinte indélébile, que ceux qui l’ont connu décrivent en deux mots: une Torah vivante.
Un génie précoce
Le Rav Haïm Tsvi Rozenberg est né à Petah Tikva, dans une famille issue du judaïsme lituanien. Très rapidement, il se distingue dans son érudition. Il étudie dans les plus prestigieuses yeshivot dont celle de Hevron, à Jérusalem ainsi qu’au Kollel Hazon Ich, à Bné Brak.
A seulement 16 ans, il a le mérite de terminer le shass de guémara. Une performance qui ne passe pas inaperçue auprès du Gaon le Rav Chlomo Zalman Auerbach. C’est sa rencontre avec le Rav Yossef Haïm Sitruk qui va marquer le tournant de sa vie. Alors âgé de 26 ans, il est repéré par le Grand Rabbin qui lui propose de le rejoindre à Marseille pour lancer un concept nouveau en France: une yeshiva ketana.
Un homme de transmission
Malgré son jeune âge, le Rav Haïm Tsvi Rozenberg rencontre un vrai succès à la tête de cet établissement créé à l’initiative du Rav Philippe Kohn zatsal et du Rav Yossef Haïm Sitruk, zatsal. Il a su y inculquer l’amour de la Torah, de l’étude et a ainsi ouvert une voie royale à de nombreux élèves vers de prestigieuses yeshivot.
Il poursuit ensuite sa mission à Anvers où il dirigera l’école Yessodé Hatorah avant de rejoindre Paris. Il y donnera des cours à la synagogue de la rue Cadet puis à la Rashi Shoule. Il suscitait l’admiration de ses élèves en raison du respect qu’il vouait à chacun de ses maîtres et des rabbanim de sa génération mais aussi de l’investissement qu’il fournissait pour ses cours. Le Rav Yossef Nabet, un de ses élèves en témoigne: “Rav Rozenberg ne quittait jamais sa Guemara et ne pouvait concevoir donner son célèbre cours de Daf Hayomi sans y avoir passé près de 4 heures pour le préparer…Il connaissait le Talmud Babli et le Talmud Yéroushalmi dans ses moindres recoins. « Il faut bosser », était sa devise : il révisait sans cesse pour ne rien oublier. Il se souvenait aussi bien des cours qu’il donnait (pour veiller à ne pas se répéter d’une année à l’autre, notamment dans ses cours de Paracha) que des questions posées par chacun de ses élèves: ”Nabet, cette question vous me l’avez posée, il y a 7 ans”».
Une main tendue
Le rav Haïm Tsvi Rozenberg était aussi un homme de hessed. Son emploi du temps était chargé entre les cours qu’il donnait, l’heure quotidienne qu’il consacrait pour répondre sur la ligne Allo rav de son élève le rav Dov Roth-Lumbroso et les nombreux cas de personnes en détresse qu’il traitait: ”Il faut servir le public, sinon pourquoi devenir Rav”, disait-il.
Il y a plus de 20 ans, le Rav a fait face au cancer. Il s’est alors rapproché du Rav Firer d’Ezra Lamarpé. Il en est devenu en quelque sorte son émissaire en France. Confronté lui-même à la maladie, son action envers les autres dans la souffrance, n’a pas cessé.
Dans son éloge funèbre, le Rav Yossef Nabet résume ainsi la vie du Rav Haïm Tsvi Rozenberg: ”Une vie de mitsvot… Des milliers de témoignages afflueront bientôt de toute part, car avec le Rav Rozenberg, tout le monde se sentait unique, on ne le dérangeait jamais ”Hass véShalom””. Une vie à agir, à enseigner, à soutenir, un exemple pour plusieurs générations qui a traversé les frontières.
יהיה זכרו ברוך
Chlochim du Rav Haïm Tsvi Rozenberg, zatsal
Jeu 14/03 à 20h, Salons Bet Aaraha, 8 Rehov Hapisga, Bayit Vagan