Des parlementaires britanniques ont publié un rapport sur les attaques du Hamas du 7 octobre. Sa lecture, particulièrement éprouvante, met à jour l’ampleur des atrocités commises par les terroristes du Hamas.
Le rapport, rédigé au cours de l’année écoulée par des membres du Parlement britannique, compte 315 pages et détaille minutieusement, minute par minute, événement après événement, les atrocités de cette journée terrible. Sa lecture est éprouvante, car il contient des descriptions graphiques choquantes.
Ce rapport a été rédigé par des parlementaires britanniques appartenant au lobby parlementaire britannique-israélien. Les auteurs du rapport précisent dès le début que le travail de la « Commission parlementaire du 7 octobre » est toujours en cours. « Ce rapport est la première publication visant à conserver un enregistrement précis des événements. Si de nouveaux détails émergent à la suite de démarches officielles ou de révélations inédites, la commission continuera de vérifier les informations et de mettre à jour le rapport », est-il écrit en introduction.
L’objectif déclaré du rapport est de lutter contre la négation du massacre. Le membre de la Chambre des Lords et historien Andrew Roberts explique : « Il a fallu plusieurs années avant que la négation de la Shoah ne s’ancre socialement, mais dans le cas du 7 octobre, il n’a fallu que quelques heures pour que certains commencent à affirmer que les massacres dans le sud d’Israël n’avaient pas eu lieu… Le Hamas et ses alliés, y compris en Occident, ont cherché à nier ces atrocités, malgré l’ironie du fait qu’une grande partie des preuves provient des enregistrements réalisés par les terroristes eux-mêmes, ainsi que d’autres sources. »
« Ce rapport a été réalisé pour faire face à de telles idées nuisibles et apporter des preuves irréfutables – pour aujourd’hui et pour les générations futures – que près de 1 200 innocents ont bien été assassinés par le Hamas, souvent dans des scènes de barbarie sadique inédites depuis le viol de Nankin en 1937. »
« En tant que non-juif, je considère qu’il est essentiel d’empêcher l’émergence d’une version nouvelle et modernisée de la négation de la Shoah, c’est-à-dire la négation du 7 octobre. Après la Shoah, nous, les non-juifs, avons une dette envers le peuple juif. Ce travail de documentation fondé sur des faits, tel que ce rapport, est une manière d’honorer cette dette. Ce rapport est dédié à Emily Damari, citoyenne britannique prise en otage à Gaza pendant 471 jours, ainsi qu’à sa mère, Mandy Damari, d’un courage exceptionnel, que nous avons rencontrée en Israël et à Londres. »
Le rapport fournit des chiffres détaillés sur l’attaque et qualifie le massacre du 7 octobre de « l’un des plus grands attentats terroristes de l’histoire », ayant causé la mort de 1 182 personnes et fait plus de 4 000 blessés. Au total, 251 personnes ont été prises en otage : 210 étaient vivantes et 41 étaient déjà mortes. Ce fut le plus grand massacre du peuple juif depuis la Shoah et, proportionnellement, l’attaque a coûté la vie à plus d’un Israélien sur 10 000. Il s’agit du troisième attentat terroriste le plus meurtrier de l’histoire.
Au-delà des pertes humaines, les conséquences psychologiques sont immenses. Depuis le 7 octobre, des individus et des pans entiers de la société israélienne souffrent de traumatismes. Plus de 90 % des personnes tuées ou enlevées étaient des civils israéliens, comprenant des Juifs israéliens, des Arabes israéliens et des citoyens de 44 pays du monde entier. En tout, 863 civils ont été tués ce jour-là, soit environ 73 % des victimes du massacre.
Les auteurs du rapport indiquent que les victimes ont été tuées par balles, asphyxiées, brûlées, ou encore déchiquetées par des grenades, des RPG et des missiles.
« De nombreuses victimes ont été mutilées, agressées sexuellement, torturées et soumises à d’autres formes de cruauté intentionnelle avant ou après leur mort. Les équipes médico-légales ont dû relever des défis considérables pour identifier les corps en raison du degré extrême de mutilation, certains ne pouvant être identifiés que des mois plus tard grâce à des fragments de dents. »
Le rapport documente également les violences sexuelles perpétrées par le Hamas, mentionnant la découverte de plus de 20 corps partiellement ou entièrement dénudés, principalement des femmes, dont les vêtements avaient manifestement été déchirés. Certains corps ont été retrouvés dans des positions explicites. Au moins 10 cadavres ont été découverts les mains ou les pieds attachés.
Des enregistrements retrouvés sur des terroristes du Hamas révèlent qu’ils criaient en arabe pendant le massacre des phrases telles que « Enlève tes vêtements » et « Écarte les jambes ». Le rapport fait état de témoignages sur des femmes attachées à des arbres ou à des poteaux avant d’être violées, de mutilations génitales et de cadavres profanés après leur mort.
D’après le rapport, 3 800 terroristes du commando terroriste No’hba ont envahi Israël le matin du 7 octobre, appuyés par 2 200 autres combattants, y compris des membres du Jihad islamique palestinien. En parallèle, 1 000 terroristes sont restés à Gaza pour gérer les tirs de roquettes et assurer un soutien logistique. Ce jour-là, 3 873 roquettes ont été tirées sur Israël, suivies de 987 autres dans les deux jours suivants. Au total, 75 % de la population israélienne, répartie dans 498 villes et localités, a dû se réfugier dans des abris.
Le Hamas a pénétré dans 32 localités israéliennes et, en quelques heures, a assassiné 416 personnes. 251 personnes ont été prises en otages. D’ici au 11 octobre, 89 % des habitants de cette zone avaient été évacués et des dizaines de milliers de personnes ont dû être relogées temporairement pour leur sécurité.
Le rapport met particulièrement en lumière le massacre survenu lors du festival Nova, où plus de 370 personnes, majoritairement âgées de moins de 30 ans, ont été tuées. Il insiste également sur les nombreuses agressions sexuelles perpétrées par le Hamas, qui ont été niées à plusieurs reprises.
« Les atrocités commises par le Hamas et ses alliés le 7 octobre témoignent d’une journée d’une violence sans précédent. De nombreux rapports font état d’exécutions ciblées, de tortures infligées aux otages, de violences sexuelles et de mutilations infligées aux vivants comme aux morts. Les femmes et les jeunes filles ont été particulièrement vulnérables durant ces attaques. Des viols collectifs détaillés ont été signalés, ainsi que des mutilations génitales et des violences tant sur les vivants que sur les cadavres. Lors du festival Nova, des corps ont été retrouvés partiellement nus, les mains attachées, criblés de balles, certains ayant été abattus d’une balle dans la tête à bout portant. »
Le rapport évoque également le rôle de milliers de civils palestiniens dans les pillages, les sévices, l’enlèvement d’otages et le meurtre d’Israéliens. Il détaille également l’implication de l’UNRWA (l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) dans le massacre, via certains de ses employés liés aux groupes terroristes de Gaza.
Concernant l’identité des victimes et des otages, sur les 1 392 tués, 1 116 étaient des citoyens israéliens, 158 avaient une double ou triple nationalité incluant la nationalité israélienne, et 118 étaient des ressortissants étrangers. Le rapport conclut que le massacre du 7 octobre a été l’attaque la plus meurtrière jamais perpétrée contre des citoyens britanniques au Moyen-Orient, avec 18 Britanniques assassinés lors de ce carnage.