La ministre de l’Education nationale, Yifat Shasha Bitton, a annoncé aujourd’hui que le prix d’Israël, catégorie théâtre, serait attribué à Oded Kotler. Agé de 84 ans, il a une longue carrière de metteur en scène et de comédien derrière lui. Il a, entre autres, créé plusieurs théâtres ainsi que le festival de théâtre d’Akko, il a aussi fait de la télévision.
En 1967, il a été primé au Festival de Cannes en tant que »meilleur acteur étranger ». Il était nominé la même année pour ce prix au Golden Globes, mais a perdu face à Dustin Hoffman.
A côté de sa prolifique carrière artistique, Oded Kotler est connu pour ses idées politiques de gauche. En 2015, alors que la ministre de la Culture est Miri Regev, il prononce un discours, qui porte depuis le nom de ‘discours des animaux’. Il avait alors déclaré que les électeurs derrière les 30 mandats du Likoud étaient un »troupeau d’animaux ».
A cette époque, la ministre du Likoud avait décidé de taper dans la fourmillière du monde de la culture israélienne, à l’idéologie dominante de gauche et ashkénaze. Elle s’était alors fait beaucoup d’ennemis dans ce milieu.
Le discours de Kotler était intervenu alors que Miri Regev avait annoncé retirer les subventions à un théâtre tenu par un comédien arabe israélien, Norman Issa, qui refusait de se produire dans la vallée du Jourdain.
Sa menace avait suscité beaucoup de réactions, mais avait finalement payé. Après avoir rencontré Issa, la ministre l’avait convaincu de revenir sur sa décision et de jouer sa pièce dans la vallée du Jourdain.
Kotler, néanmoins, avait tenu à manifester son opposition farouche à la ministre. Regev avait fait remarquer qu’elle tirait sa légitimité d’agir dans le monde de la culture des 30 mandats du Likoud à la Knesset.
Kotler s’était alors fendu d’un discours hautain, arrogant et insultant: »Imaginez, Madame Regev, notre monde, votre monde, tranquille – sans livres, sans musique, sans poésie. Un monde où personne n’empêcherait la nation de se réjouir de 30 mandats derrière lesquels marche un troupeau d’animaux qui attendent de la paille et du foin ».
Au moment où il s’apprête à recevoir le prix le plus prestigieux de la part de l’Etat d’Israël, Oded Kotler a encore affirmé ne pas regretter ses propos. »Il est bon de savoir que quelqu’un dans le gouvernement a fait la différence entre l’oeuvre et les idées politiques ».
La décision de lui attribuer le Prix d’Israël suscite de nombreuses critiques au sein du pays et de la classe politique. Miri Regev notamment a déclaré : »Cela revient à cracher au visage de la majorité des citoyens israéliens. C’est récompenser la division et la querelle au sein de notre peuple. C’est une honte ».
Le « troupeau d’animaux » lui dit bien des choses! Il ne mérite que mépris !
AURA T IL EU LA MOINDRE ATTENTION DES CRITIQUES SI IL N AVAIT PAS ÉTÉ DE GAUCHE?
Je suis prete a m’asseoir pres de ce monsieur pour parler litterature, histoire,philosophie …nous verrons qui de l’animal ou du »neo intello goychiste » sera le plus interessant .on parie?
Il est exact que le terme » animaux » est inapproprié. Le terme « moutons » par contre, aurait été et est toujours pleinement justifié.
Mieux vaut un « mouton »du Likoud qu’un
« Mougeon » de Lapid = mou (ton)(pi) geon
Merci myriam , pour le mode d’emploi ! En bon cruciverbiste je n’en avais nul besoin. Moutons ou mougeons, quelle différence …. mais bravo quand même.
Ensuite il se dit modeste !!!!! pfffff