Alors qu’il n’est même pas certain d’être présent dans la prochaine Knesset, le ministre de la Défense et président de Bleu-Blanc continue à faire de la politique d’obstruction et mettre des bâtons dans les roues au Premier ministre dans son combat contre le Corona. Binyamin Netanyahou souhaite avancer à mardi après-midi la réunion gouvernement pour discuter d’un nouveau prolongement du confinement à cause de l’extension de la version mutante du virus du Corona et des chiffres qui ne baisse pas encore assez. Mais Benny Gantz refuse une telle réunion tant que l’application des consignes ne sera pas renforcée dans tous les secteurs de population. Il s’agit pour lui ici de s’attirer des voix de l’électorat non-religieux voire anti-religieux après les images diffusées sur les émeutes orthodoxes à Bené Berak. « Que le Likoud cesse ses trafics et décide de passer aux actes, alors nous pourrons convoquer le gouvernement » a déclaré le général qui n’a presque plus de soldats à ses côtés.
Le ministre de la Santé Yuli Edelstein et les responsables de son ministère sont du même avis que le Premier ministre et souhaitent prolonger le confinement d’une semaine supplémentaire après le 31 janvier. « Ce serait de la folie de sortir du confinement le 31 janvier avec les chiffres que nous avons aujourd’hui, surtout avec le nombre de malades graves », a estimé le ministre de la Santé Yuli Edelstein. Même le ministre de l’Education Yoav Galant, qui avait insisté pour un retour à la normale dès lundi a annoncé mardi avoir changé d’avis « parce que le virus mutant a changé la donne ».
Concernant Benny Gantz, le journaliste Akiva Novick (Hadashot 13) a mis en lumière la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui le président de Bleu-Blanc après les démissions de plusieurs de ses ministres ainsi que celles des deux ministres travaillistes survenues mardi : il a désormais les casquettes de « premier ministre alternatif », ministre de la Défense, membre du cabinet politico-sécuritaire, ministre de la Justice, ministre des Communications, ministre de l’Economie, ministre du Travail et des Affaires sociales, ministre de la Science, de la Technologie et de l’Espace et enfin, ministre à l’Egalité sociale. Une situation surréaliste qu’il aurait été le premier à dénoncer s’il s’était agi de Binyamin Netanahou.
Photo Tomer Neuberg /Flash 90