Depuis le mois de mars où elle avait annoncé la création d’un nouveau parti, la députée Orly Lévy-Abécassis n’avait divulgué ni son nom, ni sa composition ni sa plateforme politique. Depuis lors, tous les sondages lui accordent invariablement de 5 à 6 sièges et même huit dans un très récent sondage.
Mardi soir sur la chaîne ‘Hadashot, la fille de l’ancien ministre David Lévy a levé un peu le voile sur ce parti, qui portera le nom de Gesher (Pont). Il s’agit du même nom qu’avait choisi son père en 1996 lorsqu’il avait créé une liste indépendante du Likoud et qui s’était présentée sur une étiquette de centre-droit social. Gesher était entré dans la coalition de Binyamin Netanyahou puis en 1999 dans celle d’Ehoud Barak sous le toit d’Israël A’hat.
Orly Lévy-Abécassis a expliqué qu’elle entend se situer au-dessus du clivage droite-gauche et représenter celles et ceux qui vivent dans des zones de la périphérie géographique ou socio-économique et qui se sentent oubliés. Elle a dit avoir choisi ce nom car elle souhaite faire avancer les sujets sociaux qui lui sont chers avec des députés de droite comme de gauche, soulignant que c’est ce qu’elle fait depuis qu’elle est à la Knesset, collaborant sur des textes de lois aussi bien avec Dov Hanin (‘Hadash – Liste arabe unifiée) qu’avec Ilan Gilon (Meretz) ou Shouli Moualem-Refaeli (Habayit Hayehoudi).
Orly Lévy-Abecassis n’a pas encore révélé ses positions politiques en politique étrangère – qui semblent l’intéresser un peu moins – pas plus que le nom des personnalités qui formeront sa liste.
Cette femme au caractère bien trempé et très volontariste fera sans doute partie d’une coalition au pouvoir, en tant qu’aile gauche sociale d’un gouvernement Likoud, ou aile droite d’un gouvernement – très hypothétique – de centre gauche. Bien que se disant “indépendante” de son père, Orly Lévy-Abécassis avoue s’inspirer des valeurs paternelles reçues à la maison et principalement la fibre sociale du Likoud.
Par ailleurs, plusieurs personnalités ont exprimé mardi leur intention d’entrer ou de revenir en politique. C’est le cas de Gal Hirsch, ancien candidat au poste de commandant en chef de la police et invalidé suite à l’ouverture d’une enquête pour fraude qui a duré quelques années et n’a finalement rien donné. Il a annoncé qu’il fera une annonce politique mercredi car il entend “faire partie des organes de décision au niveau national”.
Autre annonce, un peu plus farfelue celle-ci, celle de la journaliste Judy Nir-Moses, ex-épouse de l’ancien ministre Shalom et qui veut créer son propre parti.
Parmi les retours, on évoque celui du journaliste Yinon Magal, ancien député Habayit Hayehoudi qui avait choisi de quitter la vie politique suite à une accusation de harcèlement sexuel envers une collègue du site Walla. Tout en niant la gravité des faits, le député avait préféré quitter la vie politique et retourner au journalisme. Il anime actuellement une émission de grande écoute sur la chaîne Aroutz 20 aux côtés de Shimon Riklin. Autre “revenant” possible, Dan Meridor, ancien baron du Likoud et relégué à une place inéligible lors des primaires pour la 19e Knesset à cause de ses prises de positions plus proches de celle de la gauche que de celles du Likoud.
Enfin, il y a l’inévitable Ehoud Barak qui a déclaré mardi qu’il pourrait se présenter à la tête d’un nouveau parti au cas où le fameux bloc du centre-gauche ou des “anti-Bibi” n’arrive pas à se former.
Et pour clore les nouvelles de mardi sur les élections, l’ancien ministre de la Défense Moshé (Boguy) Yaalon a officiellement annoncé le lancement de son parti. (V. vidéo)
Vidéo:
משה (בוגי) יעלון מודיע על הקמת מפלגה: "הבטחתי ואני מקיים, אני יוצא לדרך בראש מפלגה. זאת תיהיה מפלגה בלי קונצים. כל חיי הייתי החייל של המדינה, אני קורא לכם להיכנס יחד איתי מתחת לאלונקה ולהביא תקווה לישראל" pic.twitter.com/SHLPzPF6bk
— כאן חדשות (@kann_news) December 25, 2018
Photo Miriam Alster / Flash 90
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