Cela fait des années que les grands médias cherchent désespérément la « perle rare » de centre-gauche qui arrivera à détrôner Binyamin Netaynahou. De manière récurrente, un nom apparaît sur les écrans qui devient soudain l’espoir de ceux qui veulent mettre fin au pouvoir de la droite et surtout de celui qui la dirige depuis des années. Pour ne citer qu’eux, on se souvient de la manière dont Yaïr Lapid avait été accueilli et entouré de bienveillance médiatique lors de son entrée en politique, idem pour Gaby Ashkenazy ou Benny Gantz avant que ces derniers ne tournent casaque en entrant au gouvernement Netanyahou, s’attirant les foudres fielleuses de ceux qui la veille encore fondaient en eux tous leurs espoirs.

Cette fois-ci, le journaliste très à gauche Raviv Drucker de la chaîne Hadashot 13 croit avoir trouvé l’oiseau rare : l’ancien chef d’état-major Gadi Eizencot. Peu importe si l’expérience prouve que les anciens chefs militaires entrés en politique n’ont pas toujours fait leurs preuves, loin s’en faut, (Ehoud Barak, Moshé Yaalon…), le journaliste qui a fait du départ de Netanyahou son cheval de bataille mise désormais sur Gadi Eizencot.
Dans un article qu’il publié dans Haaretz – quelle surprise – Raviv Dricker couvre d’éloges l’ancien chef d’état-major et l’exhorte à entrer dans l’arène politique. Parmi les qualités qu’il retient chez l’officier supérieur il cite notamment sa politique de retenue face au terrorisme ! Le journaliste croit savoir que Yaïr Lapid craint énormément une entrée en politique de Gadi Eizencot, « seule personnalité à être capable aujourd’hui de mener le camp de centre gauche ». Nous y voilà.
Raviv Drucker est persuadé que Gady Eizencot pourrait rassembler autour de lui un certain consensus : « Il sait dire les choses même si elles ne sont pas populaires, il est courageux, intelligent et expérimenté. Tout le monde reconnaît ses qualités: à gauche comme à droite, des anciens généraux, des directeurs du Shin Bet et du Mossad, chose qui n’étaient pas entendues à propos de Benny Gantz ou de Gaby Ashkenazy avant qu’ils n’entrent en politique. Gadi Eizencot, c’est autre chose! ».
« Le public doit encore apprendre à réaliser qu’il s’agit de quelqu’un de particulier, d’inhabituel. Quelqu’un qui a beaucoup à dire sur notre avenir ici, au-delà de la nécessité de remplacer Binyamin Netanyahou », conclut le journaliste.
Photo Moshé Shaï / Flash 90