C’est au cœur de Jérusalem un concept autour de la musique. Il s’agit d’une place publique sur laquelle se dresse une scène où se produisent des artistes tout au long de la journée. On y trouve aussi des restaurants et une galerie d’art et de musique. Vous avez reconnu le Kikar Hamusica, imaginé et réalisé par Laurent Levy. La place, qui attire déjà un grand nombre de visiteurs est dotée désormais d’un nouvel atout : un musée de la musique hébraïque, unique au monde.
Relier
Laurent Levy nous expliquait, au moment de l’inauguration de la place, son credo : « Le premier problème de notre peuple est bien la difficulté d’être unis dans toutes les circonstances. Pour apporter ma pierre à l’édifice de l’unité, j’ai entrepris de revenir aux sources de l’État : Jérusalem et le Roi David. Le Roi David a composé les Tehilim, des chants. S’il a jugé bon de consacrer de son temps précieux à cette œuvre musicale, c’est parce que la musique est une façon d’unir le peuple ».
C’est aussi la motivation qui a sous-tendu l’histoire de la création du musée qui orne la place. Tout a commencé il y a quatre ans lorsque Laurent Levy rencontre un musicien du nom d’Eldad Levy. « Je suis venu jouer chez lui pour une intronisation d’un Sefer Torah. En discutant, nous nous sommes aperçus que nous avions le même rêve ». Ce rêve, Eldad l’entretient depuis plus de dix ans : celui d’éveiller chez les gens une union, une envie d’un monde meilleur à travers la musique. « La musique relie, elle n’a pas de religion, pas de race. Elle nous relie aussi à Hachem », affirme Eldad. Les deux hommes décident de concrétiser le rêve à travers le Kikar Hamusica, et plus particulièrement le musée de la musique hébraïque.
Un voyage interactif
« Dans la Torah », explique Eldad, « nous sommes appelés les Hébreux, jamais les Juifs. La musique que nous avons créée, apprise et transmise pendant notre exil, peut être considérée comme un ensemble sous le titre de musique hébraïque ». Le musée est donc un rassemblement des exilés à travers la langue commune qu’est la musique. « Toutes les tendances sont présentées à l’intérieur des sept espaces qui chacun nous plongent dans une ambiance musicale différente ».
Le visiteur reçoit dès son arrivée une tablette dont Saba Levy est le héros. Levy, comme Laurent et Eldad, mais aussi comme ceux qui chantaient et jouaient dans le Beth Hamikdach… Saba Levy nous accompagne à travers le musée.
« Le musée est unique en son genre dans le monde. Il est totalement interactif. Les visiteurs peuvent voir et jouer des instruments de musique, écouter et même profiter en 3D d’une visite du Beth Hamikdach, accompagnés par les sons qui s’y rapportent » ! Et Eldad ne nous donne par ces mots qu’un aperçu de l’expérience ! Seront également présentés des documents historiques fondamentaux, notamment sur les poètes les plus importants et leurs écrits. Des collections comprenant des manuscrits, des instruments de musique du monde entier, des installations visuelles, des costumes ethniques présentant le folklore des communautés de chaque diaspora seront exposées dans le musée et illustreront la variété et la richesse du peuple juif à travers ses exils au sein des nations.
Un lieu d’échanges, de rencontres et de fêtes
Eldad nous annonce aussi que le musée recevra des évènements qui pourront être privés (bar-mitsva, anniversaire,…) et des spectacles. « Nous voulons en faire un endroit international d’échanges, de rencontres et de joies autour de la musique, un art qui ne connaît pas les frontières de la langue et des cultures ».
Dès le 17 avril le musée sera ouvert au public qui pourra profiter de ce lieu enchanteur !
Kikar Hamusica, Nahalat Shiva, Jérusalem. Tél : 02-6256488