Le journaliste de la chaine israélienne N12, Amit Segal, a révélé que sur la radio publique Kan en arabe, un présentateur a refusé d’appeler ”terroristes” les assassins de Boaz Gol, Yonathan Havakuk et Oren Yiftah z”l, morts dans l’attentat à Elad.
Il y a deux jours, selon les dires d’Amit Segal, le présentateur de la radio Kan en arabe a refusé de lire le préambule de son émission parce qu’il y était écrit que ceux qui ont perpétré l’attentat à Elad étaient des ”terroristes”. Suite à ce refus, les rédacteurs du programme se sont tournés vers le directeur adjoint responsable du média arabe du service public. Il a proposé une formule de remplacement: ”les auteurs de l’événement à Elad”, qui n’a pas été du goût du rédacteur en chef qui tenait à la formule ”terroristes”. Notons que la proposition du directeur adjoint est la formulation utilisée par les médias arabes hostiles à Israël. Le résultat: le sujet a été retiré de l’ordre du jour de l’émission.
Cet incident fait écho à un echange sur le groupe whatsapp de Kan en arabe datant du mois de juin et publié par Amit Segal. On y découvre que le même directeur adjoint responsable du média arabe demande à ses collaborateurs de n’employer le terme ”terroriste” qu’après avoir obtenu son autorisation.
Face à ces révélations, le service public conteste les faits tels qu’ils sont relatés par Amit Segal : ”La formulation des informations en arabe sur Kan sont basées sur des valeurs journalistiques et professionnelles. Il ne fait aucun doute que ces meurtriers sont des terroristes comme cela a été dit dans le bulletin d’informations. Prendre conseil auprès des rédacteurs pour déterminer une formulation est légitime. L’information a été développée en entier dans le journal du matin dans le reportage d’un correspondant”.
Ce n’est pas la première fois que le service public en arabe est épinglé. Au mois de novembre dernier, Rami Younès, un des présentateurs de la chaine de télévision avait fait l’objet d’un scandale lorsqu’un ancien tweet qu’il avait publié dans lequel il qualifiait les soldats israéliens de ”nazis” avait refait surface. Le journaliste en question était militant au parti arabe Balad pendant ses études à l’université hébraïque et le conseiller parlementaire de Hanin Zoabi.
En 2022, il avait à nouveau défrayé la chronique en traitant Tsahal de meurtrier alors que le pays se trouvait en proie à une vague d’attentats.
Dans les deux cas, la commission d’éthique du service public a été saisie et plusieurs députés ont réclamé son licenciement, qui n’est pas encore intervenu à l’heure actuelle.