Le Mahon Ora est la version féminine du célèbre Mahon Meir. Créé dans les années 1980, peu de temps après le Mahon Meir, il est aujourd’hui dirigé par le Rav Yehouda Ben-Ichay. Progressivement des sections anglaise, russe, espagnole et française sont ouvertes afin de répondre à l’un des objectifs principaux des Mahon Meir et Ora: participer au retour des enfants d’Israël sur leur terre. « Nous voulons offrir aux jeunes filles francophones un contact avec la vie israélienne, leur donner un sentiment d’appartenance, d’harmonie, les faire s’intégrer dans un ensemble, tout en explorant avec elles leurs possibilités, leur potentiel », déclare le Rav Ben-Ichay. Nous nous sommes entretenus avec la responsable de la branche francophone, Rivka Koh’av.
Le P’tit Hebdo: A qui s’adresse le Mahon Ora?
Rivka Kohav: Toute l’originalité du Mahon Ora se trouve précisément dans le public auquel il s’adresse. La section française du Mahom a du être fermée pendant plusieurs années, elle a rouvert il y a maintenant cinq ans environ. Les responsables voulaient proposer des cours aux jeunes filles célibataires entre 22 et 32 ans. Il n’existait aucune midracha pour des filles de cet âge. A la veille de la première rentrée, il n’y avait qu’une seule élève inscrite pour la section francophone. En effet, il n’est pas facile à cet âge de prendre la décision d’arrêter ses études ou ses occupations pendant un an pour étudier la Torah. Le Rav Dov Bigon, Rosh Yeshiva du Mahon Meir, a dit: »Même s’il n’y a qu’une élève, on ouvre! ». Puis le nombre d’élèves a augmenté progressivement. Aujourd’hui nous avons plus de 20 élèves et ce nombre va en augmentant avec la croissance de l’alya de France.
Pour participer aux cours, les filles doivent avoir l’âge requis, manifester une véritable envie d’étudier et d’apprendre, et peu importe leur niveau de religion.
Cette année, une deuxième section francophone doit être ouverte pour les filles entre 18 et 22 ans.
Lph: Quels sont les cours que vous proposez?
R.K.: Nous prenons soin dans la préparation des programmes que chaque fille puisse recevoir en fonction de ce qu’elle est et d’où elle vient. Pour les 22-32 ans, il y a des cours de kodesh en français, un oulpan intensif et des activités variées (excursions, shabbatot, krav maga, sport, ateliers…). Les 18-22 ans ont, elles aussi des cours de kodesh en français, un oulpan et des activités avec en plus une préparation aux psychométriques.
Les cours de kodesh sont très variés: hala’ha, moussar, emouna, histoire juive, études sur textes, cours magistraux et havroutot. Tout y est! Les Rabbanim qui y enseignent sont réputés dans le monde francophone avec, par exemple, le Rav Yoel Benharrouche, le Rav Yehouda Ben-Ichay, le Rav Oury Cherki ou encore le Rav David Partouche. La Rabbanite Taly Ben-Ichay fait également partie des enseignants.
Lph: Quel intérêt pour ces jeunes filles d’arrêter leur projet d’études ou professionnels pendant une année?
R.K.: Cette année correspond à un besoin, répond à un manque. Elle s’adresse à des filles qui viennent de faire leur alya ou qui sont plus anciennes ici. Ce programme leur donne les outils et les connaissances dans le maximum de domaines. Elles acquièrent ainsi les fondements pour construire leur vie.
Par ailleurs, nous les aidons à s’intégrer aussi dans le monde professionnel avec l’aide d’une conseillère d’orientation et à s’épanouir dans leur vie personnelle et dans la recherche de leur conjoint.
Cette année n’est pas une année perdue, au contraire, c’est une année d’investissement!
Pour plus de renseignements:
Mahon Ora, Rehov Kanfé Nesharim 3, Guivat Shaoul, Jérusalem
Rivka Koh’av: 00972- (0)523464661
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Guitel Ben-Ishay