Comme ordonné par la Cour suprême, la commission de nomination des juges s’est réunie aujourd’hui pour désigner le nouveau président de la Cour suprême, 15 mois après le départ à la retraite d’Esther Hayot.
C’est Itshak Amit qui a été désigné, en vertu du principe d’ancienneté qui prévaut pour le choix du président.
S’il a fallu attendre 15 mois pour qu’Amit soit définitivement nommé c’est en raison de l’opposition du ministre de la Justice Yariv Levin qui veut réformer la justice et entre autres mettre fin au principe d’ancienneté. Il souhaitait également conditionner la nomination d’Amit à l’entrée à la Cour suprême de deux juges conservateurs, ce qui a été refusé par la Cour suprême.
En outre, ces dernières semaines des soupçons de conflit d’intérêt et d’infractions au permis de construire ont été soulevés concernant le juge Itshak Amit, ce qui a poussé Levin à réclamer un nouveau report de la désignation du président de la Cour suprême.
Finalement, la commission s’est réunie aujourd’hui malgré les demandes du ministre de la reporter, demandes rejetées par la conseillère juridique du gouvernement et la Cour suprême.
Le ministre Yariv Levin et les représentants de la coalition, Orit Struck et Itshak Kroizer, ont boycotté la séance. La majorité était donc assurée pour Itshak Amit au sein de la commission.
Le ministre Levin a refusé de reconnaitre la nomination d’Amit et a déjà prévenu qu’il ne collaborerait pas avec lui dans les domaines qui nécessitent un travail en commun. Cela signifie qu’aucun juge ne pourra être nommé jusqu’à la fin du mandat de Levin. Il manquera donc 5 juges à la Cour suprême d’ici à cette date mais il manquera aussi des juges dans les instances inférieures. Des conséquences sur le budget des tribunaux sont aussi à prévoir.