Le Honduras sera probablement le deuxième pays d’Amérique centrale à transférer son ambassade à Jérusalem. L’accord global est déjà prêt mais les autorités honduriennes émettent des conditions qui ont été transmises dimanche à la vice-ministre des Affaires étrangères Tsipi Hotovely ainsi qu’au directeur-général du ministère, Youval Rotem. A cet effet, le président hondurien Juan Orlando Hernandez avait dépêché discrètement en Israël une délégation composée du conseiller à la présidence, de deux anciens ministres des Affaires étrangères et d’un vice-ministre des Affaires étrangères. Cette démarche faisait suite à une conversation téléphonique qu’il avait eue avec le Premier ministre Binyamin Netanyahou.
Ces conditions ne représentent toutefois pas une grande difficulté pour l’Etat d’Israël et s’apparentent davantage à des contreparties honnêtes inhérentes à toute négociation entre Etats. La délégation hondurienne a émis cinq demandes en contrepartie du transfert de l’ambassade : 1. Réouverture de l’ambassade d’Israël au Honduras, fermée à la fin des années 1990 pour des raisons budgétaires, 2. Renforcement de la coopération économique entre les deux pays, 3. Aide israélienne dans les domaines de la défense cybernétique et de la lutte contre le grand banditisme, 4. Envoi au Honduras de spécialistes israéliens dans le domaine de l’agriculture et du traitement de l’eau et 5. Relais diplomatique israélien entre le Honduras et Washington.
Le Premier ministre israélien s’envolera jeudi pour le Brésil où il assistera à la cérémonie d’intronisation du président Jaïr Bolsonaro. Son entourage tente d’organiser une entrevue entre lui et le président hondurien qui sera présent également ou même une déclaration commune sur le transfert futur.
Photo Kobi Gideon / GPO