De nos jours, de plus en plus d’enfants sont victimes de harcèlement à l’école. Un mal souvent difficile à détecter pour les parents. Il faut d’abord faire preuve de discernement, et savoir se remettre en question : même les meilleurs parents du monde peuvent passer à côté de la souffrance de leur enfant !
Détecter les premiers signes
Le harcèlement dont peut être victime un écolier peut prendre différentes formes : il peut s’agir de violences physiques (coups, blessures), psychologiques (moqueries, menaces, gestes et mots blessants, etc.), ou encore sexuelles. Généralement, un ou plusieurs élèves – parfois même des adultes ou professeurs – exercent ces violences sur un autre élève qui ne peut se défendre. Mais dans tous ces cas de harcèlement, la violence psychologique est présente.
Les premiers signes, qui doivent alerter les parents, peuvent être des affaires scolaires dégradées ou perdues, des vêtements oubliés, des troubles du sommeil, et d’alimentation, des réactions violentes ou inhabituelles, l’anxiété, de la tristesse, des marques de coups, des nouvelles peurs, une baisse des résultats scolaires, le refus d’aller à l’école, une augmentation de la demande d’argent de poche en cas de racket, la dévalorisation de soi….
L’enfant est épuisé et présente des troubles. Sa peur d’aller à l’école et d’affronter de nouveau ces élèves qui le maltraitent peut se transformer par des angoisses, des maux de ventre, des pleurs, une énurésie ou des nausées. Il doit constamment rester sur ses gardes, être vigilant à son environnement et cela l’épuise. Il peut également faire des cauchemars, développer de l’eczéma… A la maison, il peut aussi paraître absent et soucieux, être agité, se plaindre, avoir une perte d’appétit ou encore devenir irritable et agressif. Je dirais qu’un des signes le plus facile à détecter c’est le repli sur soi.
Comment réagir ?
En cas de découverte de certains signes, il faut parler, poser des questions à son enfant, le rassurer le pousser à se confier. Si les craintes persistent, il est conseillé de s’adresser au directeur d’établissement et aux professeurs.
Et si votre enfant se plaint régulièrement en rentrant de l’école ?
Si ce sont des petites chamailleries de cours de récréation, laissez faire…mais attention! Cela peut cacher quelque chose de plus grave ou très vite dégénérer.
Ne conseillez pas à votre enfant de rendre le mal par le mal. C’est vrai que c’est tentant, et les papas ont tendance à vouloir affirmer leur virilité à travers leur enfant surtout lorsque c’est un garçon. Dans certaines cultures, certaines éducations, se laisser faire est la pire des choses.
Et pourtant, ce n’est pas la meilleure solution et cela peut même envenimer les choses.
Alors quoi, nos enfants doivent se laisser marcher sur les pieds ? Évidemment que non ! Commencer à affirmer sa personnalité commence dès petit : apprenez à votre enfant à ne pas garder les contrariétés pour lui déjà. Ça c’est la première des choses !
Ensuite, expliquez-lui que vous n’êtes pas présent à l’école et que c’est difficile de l’aider à distance sur le moment. Il y a des adultes qui sont là pour gérer la situation (professeurs, surveillants, ou même la secrétaire peut jouer les intermédiaires).
Si c’est trop grave ou trop régulier, alors dites-lui d’aller parler au Directeur(trice).
Ce n’est pas la peine de rendre les coups. Cela peut vous retomber dessus. Allez vous justifier lorsqu’il va falloir dire qui a commencé en premier etc…et en plus votre enfant risque de se faire punir aussi.
On peut se défendre juste en paroles : apprenez à votre enfant à utiliser le vocabulaire adapté. Les paroles peuvent avoir plus d’impact. Parlez aux parents concernés et /ou au chef d’établissement.
La victime pense parfois pouvoir régler ses problèmes seule, cherchant la plupart du temps à cacher son mal-être à ses parents par peur de les décevoir, ou par crainte, tout simplement, de représailles plus virulentes encore, de la part de ses harceleurs. Et même si les adultes remarquent que l’enfant se sent mal, ils estiment parfois que c’est normal, ils se disent que l’enfance et l’adolescence étant des périodes faites de hauts et de bas… Ne sous-estimez jamais votre enfant, menez votre enquête discrètement.
Distinguer harcèlement et violence
Il important de distinguer également le harcèlement de la violence. Parfois, il arrive en effet que des enfants se bagarrent ou montrent une attitude violente, mais sans volonté de harceler l’autre. Le harcèlement est en général prémédité, souvent en bande, et dure dans le temps.
De manière générale, il faut être attentif à tout changement de comportement, sans dramatiser, mais sans non plus minimiser les faits. En cas de doute, il est important d’en discuter avec son enfant et l’inciter à se confier.
L’enfant harcelé n’est pas invité aux anniversaires, ou alors fuit toutes les fêtes et endroits où se trouvent ses camarades.
L’enfant est en échec scolaire. La victime peut aussi avoir des difficultés à se concentrer en classe. L’école, censé être l’endroit où l’enfant se sent protégé devient alors dangereux pour lui. Perturbé par ce qui se passe autour de lui, par les mauvaises nuits passées et par sa crainte constante… l’enfant a du mal à rester attentif. Il décroche, et cela se ressent dans ses résultats scolaires. Lorsqu’il est en âge de le faire, il ira jusqu’à sécher les cours, sans avertir personne. En attendant, il tentera d’éviter ses agresseurs en étant systématiquement en retard ou absent.
Faut-il ou non le changer d’école ?
Si l’enfant demande à changer de classe ou d’école, oui. Il peut parfois s’agir du bien de l’enfant, d’une manière de le protéger. Cette décision qui est personnelle, dépend aussi du degré de harcèlement.
Et si vous étiez les parents de l’harceleur ?
Cette place est très gênante vous allez me dire… C’est vrai ! Ayez de l’empathie, soyez ouverts, communiquez avec les autres parents et ne vous braquez pas !
Votre enfant est certainement en souffrance psychologique. Alors il est temps de vous pencher sur ce problème et de prendre rendez-vous chez un psychothérapeute ou autre professionnel en thérapie de l’enfant.
Parlez-lui, expliquez-lui que c’est grave et qu’il n’aimerait pas qu’on lui fasse la même chose.
Sensibilisez les autres parents et les enseignants ! Il faut améliorer la formation des enseignants et la prise en charge des familles. Commençons par une bonne prévention.
Et n’oubliez pas le plus important ! Votre enfant a besoin de VOTRE soutien. Un enfant qui a confiance en lui a moins de chance d’être une victime.
Réglez le problème de fond à la maison. Apprenez-lui à être plus sûr de lui.
Important aussi : il ne doit pas se laisser envahir par des émotions trop fortes et l’hypersensibilité peut jouer en sa défaveur.
Si tous les parents considèrent ce problème avec sérieux, nous pouvons éviter beaucoup de souffrance.
Stella, praticienne en Psychothérapie et psychoGénéalogie enfants et adultes à Netanya
Téléphone 0537707059
Facebook: Stella Thérapeute
Un article NUL, qui ne nous apprend RIEN!
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