Le Hamas a annoncé son refus de prolonger la première phase de l’accord de libération des otages qui s’est officiellement achevée ce samedi. Lors des négociations au Caire, l’organisation terroriste s a catégoriquement rejeté la proposition israélienne de prolonger cette première phase de 42 jours supplémentaires. Cette extension aurait permis la poursuite de la libération graduelle d’otages en échange d’aide humanitaire pour Gaza et de la libération de prisonniers palestiniens.
« Nous refusons de prolonger la première phase. Israël veut libérer les otages israéliens avec la possibilité de reprendre les combats à Gaza, » a déclaré Hazem Qassem, porte-parole du Hamas, à la chaîne qatarie Al-Arabi. « Il n’y a actuellement aucune négociation avec le Hamas concernant la deuxième phase. Israël en porte la responsabilité. »
Le désaccord porte sur la transition vers la deuxième phase de l’accord. Le Hamas exige une mise en œuvre immédiate de cette prochaine étape, qui inclurait un retrait israélien complet de Gaza, notamment de l’axe Philadelphie à la frontière égyptienne, ainsi qu’une déclaration formelle de fin de guerre. « La solution n’est pas une phase transitoire ou une phase entre les deux phases, mais une transition claire et immédiate vers la deuxième phase, » a insisté Taher al-Nono, haut responsable du Hamas, sur Al-Arabiya.
De son côté, Israël a clairement signifié son refus d’évacuer l’axe Philadelphie et cherche à prolonger le cessez-le-feu de facto tout en négociant les prochaines étapes. « Nous sommes prêts à poursuivre le cessez-le-feu, mais seulement en échange de discussions rapides, claires et limitées dans le temps sur la poursuite de la libération des otages vivants, » a indiqué un responsable israélien.
Contrairement aux phases précédentes, les pourparlers sont désormais dirigés par le ministre Ron Dermer et une nouvelle équipe de négociation comprenant le chef adjoint sortant du Shin Bet et Gal Hirsch. Suite à l’impasse, la délégation israélienne est revenue du Caire, et le Premier ministre a immédiatement convoqué une consultation extraordinaire sur la sécurité avec les hauts responsables de la défense et des ministres de premier plan – un signal fort que l’État hébreu pourrait envisager une reprise des hostilités si les négociations échouent définitivement.
Les discussions devraient se poursuivre dimanche par téléphone, avec les États-Unis exerçant des pressions sur les médiateurs égyptiens et qataris pour obtenir la prolongation de la première phase conformément aux souhaits d’Israël. Un responsable israélien a souligné: « Il n’y a pas d’engagement dans le cadre de l’accord sans accords clairs sur l’avenir de Gaza, le démantèlement du Hamas et son retrait du pouvoir. Les États-Unis soutiennent pleinement Israël. »
Le Hamas a, de son côté, appelé la communauté internationale à « faire pression sur Israël pour qu’il s’engage pleinement dans l’accord et entre immédiatement dans la deuxième phase, sans aucun retard ni esquive. »