L’annonce par la “Cour suprême” de l’AP du report des élections municipales prévues en octobre a fait réagir le Hamas. L’organisation accuse directement Abou Mazen d’être à l’origine de cette décision car “il a peur de la victoire annoncée du Hamas”. “Il s’agit d’un putsch contre la démocratie”, accuse le Hamas, spécialiste en ce domaine, mais avec une once de vérité à l’occurrence. On se rappelle en effet qu’il y a neuf ans, en 2007, le Hamas avait pris le pouvoir de force dans la bande de Gaza après que sa victoire électorale de 2006 lui ait été volée par le Fatah.
La situation est très simple en Judée-Samarie: le Hamas a le vent en poupe et a déjà emporté les élections estudiantines qui se sont déroulées dans l’université Bir Zeit, fief du Fatah. L’organisation a donc tout intérêt à ce que des élections, mêmes municipales, aient lieu le plus tôt possible dans les territoires contrôlés par l’Autorité Palestinienne en Judée-Samarie, afin d’y renforcer son influence. A l’opposé, le Fatah est de moins en moins populaire dans la rue arabe palestinienne, Abou Mazen est de plus en plus contesté. Ces élections, qu’il a voulu dans un premier temps, risquent fort d’être une Bérézina, car il avait tout prévu, sauf que que le Hamas accepte de prendre part au scrutin!
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