Souhail Al-Hindi haut responsable du Hamas a accusé l’Autorité Palestinienne d’avoir trompé l’Administration Biden dans la lettre de « bonnes intentions » adressée à Washington par Hussein A-Sheikh au nom d’Abou Mazen. Dans cette lettre qui voulait montrer une certaine unité et une modération de façade aux yeux de Washington, il était stipulé que le Hamas était en faveur d’un Etat « palestinien » sur les lignes d’avant le 4 juin 1967 et que les diverses factions prônaient « une résistance populaire par des moyens pacifiques ». Al-Hindi a remis les pendules à l’heure : « Dans la plateforme politique du Hamas adoptée en 2017 il est décrété que le Hamas soutient certes la création d’un Etat palestinien dans la Rive occidentale mais sans renoncer au moindre centimètre de la terre de Palestine historique. De même, le Hamas prône la lutte totale, populaire mais aussi armée ».
Sur les élections « prévues », Al-Hindi a averti que si les diverses organisations n’arrivent pas à se mettre d’accord sur une plateforme commune, le Hamas disposera d’autres options, autrement dit présenter des listes séparées. Un scénario qui fournirait à Abou Mazen un prétexte pour repousser une fois de plus sine die ce scrutin.
Photo Hassan Jedi / Flash 90