Si « tout va bien », des élections municipales doivent avoir lieu en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza au mois d’octobre. L’enjeu est la survie du Fatah, donc de l’Autorité Palestinienne en Judée-Samarie ou une victoire du Hamas. Ce dernier accuse Israël d’interférer « de manière grossière » dans le processus électoral en procédant à de plus en plus d’arrestations de cadres et militants du Hamas, notamment impliqués dans les commissions électorales. L’Autorité Palestinienne en fait de même.
L’organisation terroriste en veut « pour preuve » que les arrestations ont débuté au lendemain de l’annonce par la commissoîon centrale électorale du lancement officielle des candidatures. Le Shin Bet a notamment arrêté Hassin Muhamad Abou Qweik, l’un des leaders du Hamas à Ramallah et récemment nommé par l’organisation terroriste pour la représenter au sein de la commission centrale électorale.
Le porte-parole du Hamas Samy Abou Zouheiri accuse Israël et l’Autorité Palestinienne de connivence pour tenter d’influer sur les résultats et barrer la route au Hamas en Judée-Samarie. Mais il assure « que cette politique aura un effet de boomerang » en rendant le Hamas encore plus populaire dans la rue arabe palestinienne.
Le fait que le Hamas ait accepté de participer aux élections, contrairement au Jihad Islamique ou au mouvement Hizb ut-Tahrir, indique qu’il veut tester le terrain avant de participer aux élections législatives et présidentielles, ou l’enjeu est encore plus important.
Mais le Hamas craint que Mahmoud Abbas ne trouve in extremis une excuse pour repousser à annuler les élections, tant le Fatah – selon lui – craint de subir une cuisante défaite. Scénario qui n’est pas à exclure.
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