Sous le gouvernement précédent, la ministre de l’Environnement de l’époque, Tamar Sandberg (Meretz), avait ordonné de stopper l’acheminement de pétrole par l’oléoduc trans-israélien d’Eilat à Ashkelon.
Avançant des arguments de protection de l’environnement et rejetant les conclusions de rapports quant à l’absence de dangerosité du transport de pétrole par ce biais, la ministre avait ainsi empêché la mise en oeuvre d’un volet important des accords d’Avraham. En effet, d’après ceux-ci, Israël s’engageait à laisser transiter par son oléoduc, le pétrole des pays du Golfe vers l’Europe.
Pour Sandberg, il pouvait »y avoir des dommages critiques et irréversibles à l’environnement marin dans le golfe d’Eilat en raison d’incidents de marée noire qui ne peuvent être complètement évités », et par conséquent elle a refusé l’augmentation du volume de transport de pétrole par Eilat.
Le gouvernement actuel s’apprête à annuler cette décision et à permettre ce transport de pétrole.
Au sein du ministère de l’Environnement, on maintient qu’une telle décision présente un danger pour le Golfe d’Eilat. Des scientifiques estiment qu’« en cas de catastrophe écologique, des milliers de familles perdraient leurs moyens de subsistance et des milliards d’investissements seraient perdus ».
Ces mises en garde sont contredites par d’autres rapports qui estiment que le risque est quasi inexistant. Ces derniers mois, le chef du Conseil national de sécurité et conseiller à la sécurité nationale, Tsahi Hanegbi, s’est occupé de cette question, mais après des discussions avec la participation des différents ministères du gouvernement, il a décidé de transférer la question au Cabinet du Premier ministre, car il ne s’agit pas d’une question de sécurité nationale, mais d’une question interne au gouvernement concernant l’énergie, l’économie, l’environnement et les relations extérieures. Selon Hanegbi, « nous avons abordé cette question après que l’accord entre Israël et les Émirats n’a pas pu se concrétiser en raison de la politique de risque zéro du gouvernement précédent. Il faut maintenant décider si cette politique est une politique appropriée. Nous avons demandé à tous les ministères concernés – Trésor, Énergie, Affaires étrangères et Défense – de formuler un avis sur la question ».
Selon Hanegbi, tous les ministères concernés estiment que la position du gouvernement précédent était exagérée. »La politique du risque zéro paralyse toute action, dans chaque décision il existe un risque à prendre en considération », poursuit Hanegbi, »On ne peut pas non plus mettre des enfants au monde, parce que les hommes polluent. Toute décision sera prise après des débats au sein du gouvernement. Ce qui n’a pas été le cas lorsqu’a été prise la décision de risque zéro, à laquelle aucun débat n’a précédé ».
Pour le directeur du conseil national de sécurité, il s’agit aussi d’honorer l’accord signé en grandes pompes avec les Emirats arabes unis.
Selon les estimations, l’accord devrait générer un flux pouvant atteindre 700 millions de dollars pour l’entreprise qui exploite l’oléoduc trans-israélien, en 8 ans, s’il est pleinement réalisé. Les organisations environnementales avertissent que la société, Eilat Ashkelon Pipeline Company, a doublé la quantité de pétrole qu’elle transporte dans le Golfe d’Eilat, depuis le début de la mise en œuvre de l’accord, et qu’en 2023 elle pourrait même dépasser la limite fixée par le ministère de la Protection de l’Environnement. La Société pour la protection de la nature déclare : « Eilat Ashkelon Pipeline Company, comme à son habitude, essaie de promouvoir des intérêts économiques étroits en exerçant une pression à l’abri des regards du public. Comme la dernière fois, elle se heurtera cette fois encore à une large opposition du public. Nous utiliserons tous les outils à notre disposition afin de maintenir la politique du zéro risque supplémentaire ».
En décembre 2014, une importante marée noire s’était produite à proximité de Be’er Ora avec environ 3 à 5 millions de litres de pétrole brut qui s’était échappé d’un pipeline endommagé de la société Eilat Ashkelon Pipeline, contaminant une grande partie de la réserve naturelle d’Evrona. Il s’agit d’une des plus grandes catastrophes naturelles qu’ait connues Israël et jusqu’à aujourd’hui, les dégâts sont encore, en partie, visibles.
En effet on peut, sans être prophète, craindre à terme à une pollution marée noire accidentelle ou des suites d’un attentat
Problème
Israël est devenu un grand pays, grâce à D.ieu, mais aussi parce que les israëliens ont un véritable sens du progrès. Aucune entreprise n’est à risque Zéro. Je pense que l’évolution des technologies permet aujourd’hui de faire progresser toutes les industies avec un minimum de risque. Toutefois, ce qui est urgent c’est que la législation évolue vers un encadrement très stricte du fonctionnement de ces systèmes à risque. Pour cela, il est urgent d’empêcher des cartels mafieux ou irresponsables de faire la loi….
Les habitants d’Eilat et les touristes seront enchantés de voir des convois de pétroliers devant leurs plages.
Les coraux et la faune marine également.
C’est faux . Les accords d’Abraham n’engagent pas à cet accord Medred qui est indépendant . J’ai rédigé un rapport complet sur ce dossier , je vous invite à y lire le paragraphe en question. J’y développe aussi le fiasco financier de cet accord pour le pays en plus des risques environnementaux et sanitaires .
https://www.nikion-kapaim.com/blog/2021/08/12/dossier-le-retard-environnemental–isra%C3%ABlien-%C3%A0-travers-l%27affaire-katsa–medred-%2C-sous-parfum-d%27accord-de-paix