Le gouvernement israélien devrait se réunir ce dimanche pour discuter du limogeage de Gali Baharav-Miara, sa conseillère juridique. Cette initiative intervient au terme de mois de tensions, alors que cette dernière s’est opposée à un grand nombre de décisions prises par le pouvoir exécutif.
La procédure, contrairement au récent limogeage du chef du Shin Bet, s’annonce longue et complexe, pouvant s’étendre sur plusieurs mois. Le Premier ministre Netanyahou devrait s’abstenir de participer à cette réunion afin d’éviter tout conflit d’intérêts lié à ses propres affaires judiciaires en cours.
Un processus par étapes
- Une première réunion gouvernementale se tiendra aujourd’hui pour présenter une position de défiance envers la conseillère juridique.
- La loi impose ensuite la formation d’un comité de recherche incluant obligatoirement un ancien ministre de la Justice – un poste pour lequel aucun candidat n’a encore été identifié.
- Après délibération, ce comité formulera ses recommandations officielles.
- Le gouvernement devra se réunir à nouveau pour statuer sur ces recommandations.
- En parallèle, la Haute Cour examinera les requêtes déjà déposées contre cette procédure.
Dans une lettre informant le gouvernement qu’elle n’assisterait pas à la réunion pour discuter de son limogeage, Gali Baharav-Miara a écrit : « Le gouvernement cherche à être au-dessus des lois. Nous ne nous laisserons pas décourager. »
L’initiative intervient dans un contexte de tensions accrues. La semaine dernière, d’anciens conseillers juridiques ont publiquement appelé le gouvernement à renoncer à ce limogeage, estimant qu’il « porterait gravement atteinte à l’État de droit et à l’institution du conseil juridique ».
Alors que les manifestations s’intensifient contre le gouvernement, cette procédure risque d’approfondir davantage les fractures au sein de la société israélienne. Son aboutissement reste incertain, notamment en raison des allégations de conflit d’intérêts qui pèsent sur le gouvernement.