Le film israélo-palestinien No Other Land a remporté l’Oscar du meilleur documentaire dans la nuit de dimanche à lundi. Le film, qui a déjà reçu de multiples récompenses à travers le monde, a été réalisé par les journalistes palestiniens Basel Adra et Hamdan Bilal et les Israéliens Yuval Avraham et Rachel Shor, avec le soutien d’une société de production norvégienne.
Selon son synopsis, le documentaire raconte « la lutte d’un jeune activiste palestinien du nom de Basel Adra vivant à Yatta, dans les collines du sud d’Hébron, et qui s’oppose à l’évacuation de sa famille par l’armée. Il documente la destruction progressive de la zone où il a grandi, où les soldats israéliens démolissent des maisons et évacuent leurs habitants. Il se lie d’amitié avec Yuval, un journaliste israélien qui l’aide dans sa lutte ».
En recevant l’Oscar, Basel Adra a déclaré : « Je suis devenu père il y a deux mois et j’espère que ma fille n’aura pas à vivre la vie que je mène actuellement : toujours anxieuse, effrayée par les démolitions de maisons, la violence des colons et la menace de déplacement forcé à laquelle nous, à Masafar Yatta, sommes confrontés chaque jour sous l’occupation israélienne. No Other Land reflète la dure réalité à laquelle nous sommes confrontés depuis des décennies, une réalité qui perdure, et nous appelons le monde entier à prendre des mesures sérieuses pour mettre fin à cette injustice, à ce nettoyage ethnique. »
Yuval Avraham a ajouté : « Nous avons fait ce film, Palestiniens et Israéliens, parce qu’ensemble nos voix sont plus fortes. La terrible destruction de Gaza doit cesser, les otages israéliens capturés lors des crimes du 7 octobre doivent être libérés. »
Le ministre israélien de la Culture, Micky Zohar, a déploré la mise en avant de ce film anti-israélien. « La victoire aux Oscars du film No Other Land est un moment triste pour le monde du cinéma. Au lieu de présenter la complexité de notre réalité, les réalisateurs ont choisi de faire écho à des récits qui déforment l’image d’Israël dans le monde. La liberté d’expression est une valeur importante, mais transformer la diffamation d’Israël en outil de promotion internationale n’est pas une création, c’est un sabotage de l’État d’Israël. »
Le chef du Conseil régional du Mont Hébron, Eliram Azoulay, a également réagi : « Nous qui vivons dans la région connaissons la vérité. Nous faisons constamment face à la même propagande et les mêmes mensonges, comme la propagande du Hamas qui tente de présenter les Arabes comme pauvres et occupés, alors que l’objectif est de créer un État palestinien de facto en étranglant les colonies, tandis que les anarchistes qui les entourent s’agitent pour obtenir de bonnes images pour la propagande palestinienne. J’appelle le ministre de la Défense à maintenir la décision de la Haute Cour et à lancer une opération d’évacuation immédiate de toutes les constructions illégales. »