Le discours poignant de Maya Regev pour les otages toujours détenus à Gaza

Maya Regev a été kidnappée avec son frère Itay, le 7 octobre, du festival de musique Nova par les terroristes du Hamas.
Gravement blessée à la jambe, elle a été libérée dans le cadre de l’accord de libération partielle, après 50 jours de captivité. Transportée en urgence à l’hôpital, elle a subi plusieurs opérations et les médecins ont réussi à sauver sa jambe.

Aujourd’hui (dimanche), dans une chaise roulante, elle a prononcé un discours à l’hôpital Sheba où elle est toujours soignée, lors d’une cérémonie pour marquer les 100 jours de captivité des otages à Gaza.

 »Il y a 100 jours, je pensais que je rentrerais de la fête auprès de mon père et de ma mère ». C’est par ces mots que Maya a commencé son intervention.

Elle a poursuivi:  »Il y a 100 jours, je pensais que je pouvais aller à une fête dans mon pays sans avoir peur que quelque chose ne m’arrive. Il y a 100 jours, j’ai été cruellement kidnappée avec mon petit frère Itay, mon cher ami Omer Shemtov et Ori Danino qui est revenu pour nous sauver. Itay et moi sommes revenus. Omer et Ori sont toujours là-bas. Cela fait 100 jours qu’Omer et Ori sont avec les autres otages là-bas ».

Maya a évoqué son traumatisme:  »Cinquante jours se sont écoulés depuis que je suis revenue. Cinquante jours que je suis chez moi, que j’essaie de guérir physiquement et psychologiquement et le chemin est difficile. A l’heure qu’il est Omer et Ori ont passé le double de ce temps là-bas. Comment est-ce possible? Comment je peux continuer à vivre ma vie quand c’est cela la réalité? Cela fait 100 jours que les otages ont été cruellement enlevés, 100 jours que nos soldats donnent leur vie pour les otages et pour leur pays. 100 jours que les otages ne mangent pas, qu’ils ne boivent pas, qu’ils ne se douchent pas, 100 jours qu’ils ne sont plus des êtres humains. 100 jours qu’ils sont assis dans une terrible obscurité! Qu’ils essaient de se raccrocher au peu d’espoir qui leur reste et chaque jour est plus dur que le précédent ».

Maya a ensuite détaillé:  »Tous leurs droits leur sont déniés pour le moment. Lorsque j’étais là-bas, je priais Dieu pour qu’Il me sorte d’ici, de cet enfer. Aujourd’hui je suis là, dans mon pays et je prie pour tous ceux qui sont encore là-bas, pour qu’ils soient assez forts pour tenir encore un peu. Je prie pour qu’ils sachent que nous nous battons pour eux et je prie de toutes mes forces pour les voir ici avec nous aussi vite que possible. Les jours passent et la douleur ne fait qu’augmenter. Je me demande sans arrêt comme je peux guérir quand 136 de mes frères sont encore là-bas. C’est juste impossible ».

Sur sa blessure, elle a raconté:  »Je remercie chaque jour d’être ici, parce que sinon, je ne sais pas dans quel état je serais aujourd’hui. J’ai été blessée par balle à la jambe, mes os ont été broyés. Ce n’est que huit jours plus tard que l’on m’a extrait la balle de la jambe et qu’on m’a opérée. Les soins médicaux que j’ai reçus étaient mauvais, négligeants, tout simplement pas dignes d’un être humain. Lorsque je suis rentrée à la maison, je suis arrivée à l’hôpital avec de graves infections contre lesquelles je lutte toujours aujourd’hui. Ma jambe a été sauvée par miracle ».

Et d’ajouter:  »Il y a encore d’autres blessés là-bas, il y a beaucoup de gens qui sont en danger de mort immédiat. Nous devons les sauver le plus vite possible, avant qu’il ne soit trop tard. Eux et tous les autres. Chaque jour, je pense aux blessés et j’ai mal. Leur temps est compté, leur corps et leur âme souffrent tellement. Nous devons les sauver avant qu’il ne soit trop tard ».

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