Il y a quelques semaines, la presse israélienne s’est émue du destin de deux sœurs francophones, Orly et Shelly Menahem. Filles de parents sourds et muets, vivant en France, elles se sont enrôlées dans Tsahal, où elles servent dans l’unité des points de passage de la police militaire.
LPH a pu les interroger.
Une alya sous forme de retour
Les sœurs Menahem sont nées en Israël, de parents israéliens. »Lorsque j’avais deux ans », nous raconte Orly, 20 ans aujourd’hui, »nous nous sommes installés en France ».
Shelly a un an de moins qu’elle. Les deux sœurs grandissent à Toulouse au sein d’une famille que l’on qualifierait de particulière mais pas elles : »Nos parents sont sourds. A la maison, nous communiquons avec la langue des signes. Pour nous, c’est très naturel, nous avons tellement l’habitude, nous ne le vivons pas comme une difficulté ».
Etant israéliennes, elles étaient appelées sous les drapeaux, à l’âge de 18 ans. Pour les deux sœurs, cela n’a fait aucun doute : elles partiraient pour s’enrôler. Orly a ouvert la voie et Shelly l’a rejointe un an après. »Au début, j’étais seule », se souvient Orly, »c’était un peu dur, mais rapidement, je me suis fait de très bons amis à l’armée, et ma sœur est venue me rejoindre ».
Comment vos parents ont-ils pris la nouvelle de votre départ ? La famille Menahem vit à Toulouse. Orly et Shelly étaient scolarisées à Or Torah – anciennement Otsar Hatorah – elles ont été témoins de l’attentat qui a coûté la vie à Gabriel, Arié et Yonathan Sandler ainsi qu’à Myriam Monsonégo, une amie d’Orly. Elles ont alors compris qu’elles ne seraient plus en sécurité en France. »En France, notre père s’inquiétait constamment pour nous, depuis que nous sommes en Israël, il est plus tranquille ». Shelly ajoute : »C’est vrai que nous aidions beaucoup nos parents à la maison et que c’est plus difficile depuis que nous sommes parties. Il y a le manque aussi, le fait d’être loin. Mais nos parents sont fiers ».
Etre utile à son pays
Les deux sœurs servent dans la même unité, celle de la police militaire aux points de passage. Elles nous expliquent qu’elles remplissent un rôle de la plus haute importance : »Nous sommes chargées de stopper les terroristes, mais aussi la drogue, les armes ou toute marchandise illicite. Notre unité a déjà évité des drames ».
Etre une fille combattante, est-ce un défi supplémentaire à relever ? Elles ne nient pas que cela soit plus difficile, mais elles ne regrettent pas une seconde leur choix. »Il est important pour chaque Juif de servir son pays ».
Guitel Ben-Ishay
Photo: Porte-parole Tsahal
Kol Hakavod.
Bravo, que tous les juifs de France en fasse autant ,מזל טוב
Bravo les filles!! Mes meilleurs souhaits pour votre excellent choix ! Je suis de Toulouse et croise quelques fois votre papa qui est si fier de vous !
Continuez à émerveiller vos chers parents par votre réussite BH’ .
Bises
Brigitte