Le député travailliste Guilad Kariv a été convoqué ce matin (lundi) pour être interrogé par la police. Il est soupçonné d’avoir fait fuiter des protocoles confidentiels de la commission Affaires étrangères et Défense de la Knesset au journaliste Ben Caspit.
À la suite de l’intervention du président de la Knesset, Amir Ohana, le responsable de la sécurité du parlement a ouvert une enquête. Celle-ci a révélé, via l’analyse des caméras de surveillance et la collecte de témoignages, que Kariv avait été le seul à consulter à deux reprises le protocole secret dans les jours précédant la fuite dans les médias.
Guilad Kariv s’est bien présenté ce matin à la police mais a refusé de coopérer et a gardé le silence pendant presque tout l’interrogatoire qui a duré à peine une heure.
A sa sortie, le député Kariv a déclaré : « Comme je m’y étais engagé, je me suis présenté aujourd’hui pour les besoins de l’enquête, conformément au devoir de tout citoyen. Cette enquête découle d’une plainte politique et d’un désir de vengeance du président de la Knesset Amir Ohana. Elle remet en cause l’immunité parlementaire et vise à faire taire l’opposition. »
Il a ajouté que les citations publiées par le journaliste Ben Caspit, à l’origine de la plainte, ont été validées par la censure militaire et ne contiennent aucune information confidentielle, contrairement à de nombreuses fuites émanant de la commission des Affaires étrangères et de la Défense ou du cabinet de sécurité, restées sans suite. « La dernière en date concerne une fuite reconnue publiquement par le Premier ministre lui-même », souligne-t-il.
Kariv conclut : « Cette chasse aux sorcières ne me dissuadera pas de poursuivre ma mission publique, de m’opposer aux manœuvres du président de la Knesset et, surtout, à la conduite dangereuse et criminelle du Premier ministre Netanyahou, avant comme après le massacre du 7 octobre »