Les Nations Unies, la Banque mondiale et l’Union européenne ont dévoilé mardi soir une évaluation concernant la reconstruction des territoires palestiniens. Selon leur rapport conjoint, une enveloppe colossale de 53 milliards de dollars sera nécessaire pour réparer les dommages causés par la guerre à Gaza et à la Judée-Samarie, un chantier qui s’étalerait sur une décennie.
Cette annonce intervient dans le sillage du sommet du Caire, où un projet de reconstruction a été présenté par l’Egypte aux dirigeants arabes, destiné à contrer le plan Trump qui table sur une relocalisation massive des Gazaouis. Le plan égyptien, qui prévoit une restauration complète de Gaza en cinq ans, exclut toute émigration palestinienne et écarte le Hamas du pouvoir. Le sommet s’est toutefois achevé sans accord tangible sur les modalités de financement et de gestion de cette reconstruction.
L’ampleur des destructions dans la bande de Gaza est considérable : elles concernent jusqu’à 70 % des infrastructures dans certaines zones, et même 100 % dans d’autres, notamment à Jabaliya au nord du territoire.