Le Hamas a remis le corps de Shir Bibas à Israël vendredi soir aux alentours de 22 heures. L’institut médico légal d’Abou Kabir s’est affairé toute la nuit afin de procéder aux examens permettant de confirmer l’identité de la victime. Les médecins légistes ont ainsi annoncé tôt samedi que la dépouille restituée par l’organisation terroriste était bien celle de la mère de famille enlevée le 7 octobre au kibboutz Nir Oz avec ses deux enfants, Ariel et Kfir.
Les corps des deux enfants de neuf mois et quatre ans lors de leur enlèvement ont été rendus jeudi et identifiés quelques heures plus tard comme étant bien ceux des deux petits garçons. Un troisième corps restitué comme étant celui de Shiri par le Hamas, avait été identifié comme étant celui d’une femme gazaouie, provoquant la stupeur en Israël. Les autorités avaient aussitôt dénoncé « une violation de l’accord dont le Hamas paierait le prix », et exigé la restitution immédiate du corps de Shiri Bibas.
Le Hamas avait réagi en affirmant que « les restes de Shiri Bibas » avaient sans doute été « mélangés » avec ceux d’autres victimes du bombardement présumé dans lesquels la jeune femme de 32 ans et ses fils ont été tués, selon le Hamas.
« Notre Shiri est enfin rentrée chez elle », a déclaré sa famille dans un communiqué empreint d’émotion. « La nouvelle que nous redoutions s’est confirmée. Elle repose désormais auprès de ses fils.Malgré nos craintes, nous gardions l’espoir de les serrer à nouveau dans nos bras. Nous sommes dévastés. »
Selon les experts, Shiri Bibas aurait été tuée dans les premières semaines suivant sa capture, tout comme Ariel ert Kfir. Les services pathologiques, appuyés par des sources des services de renseignement, ont établi que les trois otages n’avaient pas péri dans des bombardements comme l’affirmaient les groupes terroristes, mais ont été délibérément tués par leurs ravisseurs. Les investigations pointent vers l’organisation « Armée des moudjahidines », un groupe extrémiste proche de l’État islamique opérant à Gaza. Les corps des enfants auraient été mutilés post-mortem pour simuler des blessures dues à des frappes aériennes.
Dans une déclaration officielle samedi soir, le Dr Chen Kugel, directeur de l’Institut de médecine légale d’Abou Kabir, a catégoriquement réfuté la version avancée par l’organisation terroriste quant aux circonstances de la mort de Shiri Bibas.
« Plus de 500 jours après le massacre du 7 octobre, nous avons procédé à l’identification de Shiri Bibas, deux jours seulement après celle de ses enfants Ariel et Kfir », a déclaré le Dr Kugel. « L’expertise a formellement établi qu’aucun élément ne corrobore la thèse d’une mort causée par des frappes de Tsahal, contrairement aux affirmations du Hamas. »
Le directeur du centre a souligné la dimension particulièrement éprouvante de ces identifications, tant pour les familles que pour les équipes médico-légales et l’ensemble de la société israélienne. « Nous avons été confrontés à des abîmes de méchanceté et de malveillance dont nous n’imaginions pas l’existence », a-t-il confié, témoignant de l’horreur des actes perpétrés.