Un manuscrit biblique antique comprenant une grande partie de la Tora, exposé dans le ‘sanctuaire du Livre’ du musée Israël de Jérusalem, vient d’être reconnu par l’Unesco comme partie du ‘patrimoine culturel mondial’ inscrit sur le registre de la ‘Mémoire du monde’ de l’organisation.
Il s’agit du Codex d’Alep, considéré comme la plus ancienne version connue de la Bible. Le document, qui a été récupéré en Syrie il y a une soixantaine d’années, est malheureusement incomplet et de nombreux chercheurs tentent toujours de retrouver les centaines de pages qui manquent.
Avant la création de l’Etat, il avait disparu dans les émeutes fomentées par une foule déchainée contre les Juifs d’Alep. Il y a 57 ans, il a été rapporté en Israël après une opération secrète qui a duré six mois.
L’Unesco a donc décidé de reconnaître sa valeur universelle et l’a inclus dans la liste de 300 pièces sélectionnées dans le monde entier. Ce codex aurait été écrit à Tibériade dans les années 930. Pendant le millénaire qui a suivi, il a été déplacé à plusieurs reprises, caché puis sauvé de la destruction. A un moment donné, il se trouvait en Egypte et a servi à Maïmonide (Rambam) pour l’écriture de son Michné Tora.