Tsahal a annoncé, il y a plusieurs semaines maintenant, que le nord de la Bande de Gaza avait été conquis et pourtant, on observe encore des combats, parfois meurtriers pour les soldats, dans ces zones.
Herzi Halévy, le Chef d’Etat-major, s’est rendu hier (mardi), dans le nord de la Bande de Gaza et a expliqué pourquoi Tsahal devait revenir dans des zones considérées comme sous contrôle.
»On s’étonne de nous voir revenir aux mêmes endroits. Vous étiez déjà là, pourquoi devez-vous revenir? Nous revenons aux mêmes endroits mais c’est une autre histoire. Nous possédons de nouveaux renseignements, nous sommes sur d’autres cibles, d’autres objectifs, nous éliminons encore des ennemis. Je vois chaque jour les chiffres, les résultats, ce qui se passe sous terre ».
Halévy a tenu à souligner les performances de son armée: »Je ne pense pas que dans les 40-50 dernières années, une armée se soit battue en milieu urbain, dense, souterrain avec un ennemi prêt à se défendre sur autant de kilomètres carrés avec une telle réussite sur le plan militaire. C’est un succès très très grand, très très grand. Vous pouvez être très fiers de cela, vous le faites à la force de vos mains, de vos pieds. Nous en sommes au 122e jour mais nous continuons à avancer, nous ne faisons pas de sur place ».
Et d’ajouter: »Lorsque nous avons parlé d’éradiquer le Hamas, nous ne pensions pas que cela prendrait une semaine ou même un mois. Ils viennent une deuxième fois, une troisième fois dans les zones et nous approfondissons nos acquis. Encore des terroristes éliminés, encore des commandants éliminés, encore des infrastructures détruites et j’espère que cette pression nous permettra d’atteindre l’objectif central de ramener les otages. J’espère que nous les ramènerons tous, nous nous efforçons vraiment. Nous ne devons pas nous faire d’illusions, cela n’arrivera pas sans une pression militaire ».
Après un coup de balai, il reste de la poussière ce qui demande de laver à l’eau ensuite oour bien finir le travail de nettoyage.
Gaza — quand l’être aimé est lointain
Quand l’être aimé est lointain
Toute parole simule la joie
Tout écrit en ironie de soi
Fait ersatz de bonheur
Certes les mots reviennent
Quand l’épouse et l’enfant
En visage du vieux temps
Font synapse de l’instant
Black-out de vieilles missives
Nulle présence sur Facebook
Clôtures d’icônes calcinées
Chute de défuntes ramures
Chagrins de photos figées
Barques et voiles envolées
Clichés fanés des familles
Justes sourires de clichés
Juste les temps du revoir
Maigre réseau artisanal
Lettres & mails déchirés
Éphémères enamourés
Ah sauterelle du passé
Ah journée impatiente
Le jamais du non-être
En journées virtuelles
Toute esquive de temps
S’égare dans le songe
De liens mensongers
En vingtaine de clips
À butiner la blanche laitance
Le message ride l’éphémère
En nos journées archaïques
Tissées en absences vives
Pour casser les journées pénibles
En vitamines meilleures que bières
D’éclats et sourires moqueurs
Ne pas stationner en réseaux !
Devenir un citoyen très actif
Augmenter son IQ de lumière
Sa dynamique de vente efficace
Se faire quelques amis de gentry
Aller au concert symphonique
Voir mourir Béjart et Mozart
Tous agents de commerce
En richesses immortelles
Surtout ne plus être cobaye
À vendre de l’huile de vison
Et vitamines de croissance
Pour stratégies de ventes
Aucune herbes Bio
100% amincissantes
Nulles algues japonaises
À combler sept femme avides
Vas saisir la poudre du vent
Ta doublure sur Facebook
Ne changera pas ton ciel
Fais du livre ton éventail
Si tu perds ton carnet d’adresses
Toutes références de tes liens
Vas vendre tes confidences
Pour des hommages chics
À dix-mille confidents individuels
Sur ton carnet de maladresses
Intoxiqués de réseaux sociaux
Recomptes tes amis nouveaux
Ton carnet a changé si vite
Ta robe de mémoire poète
Infiltre même la croyance
De mille lecteurs muets
Telle est mon amnésie
De jeune vieillard de la Pop
Dans les souffles du « rajeuni»
Pour une missive perdue d’avance
Nous citoyens comblés de fruits
Nous les romantiques du siècle
Cultivons nos intimes solitudes
De prestes réseaux asociaux !
Nous les exilés de la masse
Avons choisi d’être choisis
Sans infiltrer les négoces
À juste rester innocents !
Sans pilule amincissante
Qui efface ni le temps
Ni la morne solitude
Des crèmes solaires
Parlez-moi seulement d’amour
Sur le réseau tendre du temps
À effacer la douleur de vivre
Sous les caresses du vent
Gaza est encore là
Serge Ouaknine