Le chef d’état-major de Tsahal a reporté son voyage important prévu aux Etats-Unis à cause de la reprise des tirs terroristes depuis la bande de Gaza. Il s’est rendu dimanche au QG du commandement de la région militaire Sud accompagné de son adjoint, le général Eyal Zamir, où il a pu entendre un état des lieux par les différents commandants d’unités de Tsahal et les responsables des renseignements. Aviv Kochavi a ordonné le maintien du niveau d’alerte « en cas d’escalade » ce qui laisse à penser que Tsahal ne réagira pas davantage aux quarante tirs de roquettes Qassam de ces dernières 36 heures.
Dans la confrontation pyschologique et stratégique entre Israël et les organisations terroristes, les multiples avertissements israéliens non suivis de frappes déterminantes tournent forcément à l’avantage des terroristes qui sentent qu’en Israël on veut à chaque fois clore rapidement les incidents et « éviter à tout prix une escalade ». Aucun autre pays au monde n’aurait ainsi accepté de recevoir une quarantaine de roquettes en quelques heures sans réagir de manière à ôter aux terroristes l’envie de continuer, pour un bon moment en tout cas. La dissuasion est le maître-mot dans ce combat inégal entre un Etat de droit et des organisations terroristes sans foi ni loi (ou plutôt à cause de leur foi…) et il est indéniable que la dissuasion israélienne s’est érodée avec les années.
Aviv Kochavi a également réuni les responsables des conseils locaux et régionaux de la bordure de Gaza, inquiets du manque de réaction de Tsahal, et il a tenté de les rassurer : « Je veux vous exprimer ici toute mon admiration pour votre leadership et votre esprit de résilience, à vous comme aux habitants de la région. Nous faisons face ces derniers jours avec des incidents violents face aux Palestiniens sur plusieurs fronts et nous oeuvrons pour rétablir la stabilité et le calme pour les localités du sud. Parallèlement, nous nous préparons comme il se doit en cas d’escalade ou d’élargissement de champ de bataille ».
Photo porte-parole de Tsahal