Avant, la vie semblait nous sourire, et pourtant…
Avant le Corona, nos soucis principaux étaient le niveau presque trop élevé du Kinneret, les troisièmes élections en un an, le plan Trump et quelques autres préoccupations syriennes ou iraniennes. On surveillait les variations de niveau du lac et le nombre de mandats, le jour de la déclaration officielle de la souveraineté en Judée-Samarie et dans la vallée du Jourdain. On oubliait de revendiquer un raid par-ci par-là.
Et la nouvelle est tombée ! Dans cette vie d’après, on comptabilise tous les jours les personnes atteintes par le virus, et celles que l’on isole. Le mal était loin, là-bas, au-delà des frontières. Il est ici à présent, en notre sein, en nous. Dans la vie d’avant on se posait la question de savoir si l’on devait ouvrir ou pas le barrage de Degania afin d’éviter les débordements. Mais le virus, dans la vie d’après, a tout gâché. Il assombrit à présent le beau ciel bleu, cachant le soleil par des nuages noirs et menaçants.
Nous avons cru, avant, que l’économie était basée sur des prévisions pragmatiques, la fameuse règle des 80 / 20. 80 prévus, 20 aléatoires. Mais au moment où les bourses du monde sont en chute libre, la remise des pendules à l’heure est nécessaire : voici venu le temps du heshbon nefesh lié au Coronavirus.
Celui-ci nous oblige à adopter une nouvelle façon de penser. Réfléchir à un nouvel itinéraire, celui du 20 / 80. 20 que l’on maîtrise, 80 dans les mains de D ieu, et du mazal !
Que vient nous enseigner cette plaie ?
“Laisse parler ton cœur et ton feeling. Ne te laisse pas dominer par la peur, le doute, ou la raison excessive. Et surtout agis ! Car demain tout peut arriver et tu n’auras pas réalisé tes rêves… ”
La peur de la contamination nous oblige à fermer les frontières. Voici notre pays en mode “repli”, ses habitants en introversion. Alors que l’on aimerait se blottir les uns contre les autres pour se rassurer, on nous demande de nous éloigner les uns des autres.
En veillant à avoir les mains propres à toute heure de la journée, et en gardant les distances entre nous, nous allons nous battre contre ce mal qui pollue les airs. Notre emouna nous dit qu’au dernier moment, comme à Pourim, les masques vont tomber et tout va s’inverser, naafoh’ hou ! Nous le savons, nous y croyons. Nos chercheurs vont trouver l’antidote, Trump va gagner les élections, et le grand Israël ne va pas courir vers de nouvelles élections.
Tous les Haman vont tomber, et avec eux l’épidémie qui voulait nous forcer à mettre un genou à terre. Ça c’était avant…
Pourim sameah’ le kol am Israël !
Avraham Azoulay