L’émissaire de l’Onu Staffan de Mistura prétend que le cessez-le-feu, proclamé tout récemment en Syrie, est généralement respecté, ‘mis à part quelques violations locales’. Il a ajouté que si le calme persistait, il serait possible d’envisager une rencontre officielle entre les représentants du régime d’Assad et les membres de l’opposition pour une nouvelle série de discussions à Genève le 7 mars prochain.
Mais certains représentants de l’opposition syrienne ne partagent pas l’optimisme affiché du diplomate. Ils affirment que des forces d’Assad et du Hezbollah ont brisé la trêve et précisent qu’ils ont déposé une plainte officielle à ce sujet auprès des Nations unies.
Dans ce contexte, l’Observatoire des droits de l’homme syrien a indiqué que des avions de chasse avaient bombardé dans la matinée six objectifs de ‘rebelles’ dans la région d’Alep deux jours à peine après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Les ‘rebelles’ ont confirmé l’information et ont prétendu que les raids aériens avaient été effectués par des appareils russes. Le ministère russe de la Défense n’a pas réagi à ces accusations. En revanche, il s’est plaint auprès des Etats-Unis d’attaques de l’armée turque en Syrie.
Malgré toutes ces informations attestant que la situation est encore très instable et plutôt incertaine en Syrie, Israël a salué les efforts diplomatiques qui étaient déployés à l’heure actuelle en vue d’y instaurer au plus vite le calme, même s’il restait relatif. Le Premier ministre Netanyahou l’a clairement exprimé dimanche matin, lors de la réunion hebdomadaire de son gouvernement, indiquant que ‘tout ce qui permettrait de faire cesser l’hécatombe en Syrie était important, surtout sur le plan humanitaire’. Netanyahou a toutefois tenu à ajouter que ‘tout règlement en Syrie devait prévoir la fin de l’hostilité iranienne à l’égard d’Israël sur le sol syrien’.
Netanyahou a encore précisé : « Nous n’accepterons pas que des armes sophistiquées soient fournies par la Syrie au Liban et qu’un front terroriste soit créé sur le Golan. Ce sont les lignes rouges que nous avons établies et elles resteront celles de l’Etat d’Israël ».