PROPOS RECUILLIS PAR AVRAHAM AZOULAY
LPH New. Les pays européens citent en exemple et félicitent Israël pour sa gestion de la crise du Covid. Ici, en revanche, les médias dénoncent de mauvaises décisions et disent que la situation n’est pas brillante.
Quel est votre bilan, Monsieur le Premier ministre ?
Benyamin Netanyahou. Malgré les fake news que propagent les médias israéliens, je pense que tous les citoyens se rendent compte par eux-mêmes des progrès et des résultats.
Grâce aux millions de doses de vaccin que j’ai réussi à obtenir, nous sommes le premier pays à sortir de cette crise, non seulement sur le plan de la santé, mais également sur le plan économique.
À l’approche des élections, il faut se demander à qui l’on fait le plus confiance pour relancer l’économie : de toute évidence, ce n’est pas à Yaïr Lapid, qui a été le pire ministre de l’Économie que le pays a connu, et qui se cache derrière Naftali Bennett et Gideon Saar, dans le but de former un gouvernement « shatshouka » de rotation ; ce n’est pas non plus à ces derniers, qui n’ont ni l’expérience suffisante pour cela, ni non plus mes capacités. Je vais faire en sorte qu’Israël, après la crise du Covid, soit le pays à la croissance économique la plus rapide.
LPH New. Vous dites que ce n’est pas Bennett qui peut faire remonter l’économie, mais vous allez pourtant devoir vous associer à lui pour former un gouvernement majoritaire de droite.
B.N. Un grand changement s’est fait sentir sur le terrain. Si nous parvenons à gagner aux urnes la dizaine de sièges du Likoud qui ne sont pas exploités, nous pouvons l’emporter et monter un gouvernement stable du Likoud sous ma responsabilité. C’est une occasion historique, unique, d’avoir un gouvernement de droite qui veille sur chaque Israélien – et c’est déjà le cas : j’ai fourni un vaccin à chaque citoyen, je conclus des accords de paix, le pays jouit d’une croissance économique et d’une protection face à l’Iran.
LPH New. Concernant l’Iran, maintenant que ce n’est plus Trump, votre ami, qui est à la tête du gouvernement américain, mais Joe Biden, qu’en est-il de la politique sécuritaire d’Israël face aux menaces de l’Iran ?
B.N. Joe Biden est également un ami depuis près de quarante ans, depuis l’époque où j’étais collaborateur au sein de l’Ambassade israélienne à Washington, puis ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies à New York. Mais j’ai dit à Joe Biden, comme je l’ai dit à la vice-présidente Kamala Harris, qu’en tant que Premier ministre, ma
priorité est d’assurer la protection de mes concitoyens. Tant que je serai Premier ministre, je ferai tout pour empêcher l’Iran d’accéder au nucléaire. Sans les efforts considérables que nous avons déployés durant cette dernière décennie, ce n’est pas un missile mais un véritable arsenal nucléaire que l’Iran aurait en sa possession ! Mais nous l’en avons empêché, par des actions menées par le Mossad au coeur de Téhéran pour subtiliser des données confidentielles de l’Iran, et de nombreuses autres actions qui resteront secrètes.
Tant que je suis Premier ministre, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.
LPH New. Pour les prochaines élections, comptez-vous sur le vote des olim français, auprès desquels vous êtes très populaire ? Beaucoup ont l’intention de voter Shass ou Yamina, qui ont des candidats français dans leur liste électorale. Pourquoi n’y a-t-il pas de francophone dans la liste du Likoud ?
B.N. Au Likoud aussi, il y a un francophone, et il est même en tête de liste : c’est moi ! Je suis un grand ami des Juifs français…