Les Canadiens ont élu le libéral Mark Carney au poste de Premier ministre. Celui qui va succéder à Justin Trudeau a été gouverneur de la Banque du Canada et n’a jamais été élu auparavant.
La communauté juive canadienne, forte de 335 000 membres, a récemment été confrontée à une augmentation de l’antisémitisme, notamment des attaques contre des synagogues depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et les manifestations liées au conflit à Gaza.
Certains dirigeants de la communauté juive avait salué le départ de Justin Trudeau qui s’était prononcé contre les implantations juives en Judée-Samarie et avait affirmé que Netanyahou serait arrêté s’il mettait les pieds au Canada en vertu du mandat d’arrêt international émis contre lui par la Cour Pénale Internationale.
L’arrivée de Carney au pouvoir est accueillie avec prudence par la communauté juive puisque ce dernier a tenu des positions que certains qualifient de »confuses » sur Israël et le Hamas. Carney, qui a rencontré Netanyahou lors d’une visite en Israël en 2012, a exprimé son soutien au droit d’Israël à l’autodéfense et à la destitution du Hamas en tant qu’autorité dirigeante de Gaza, tout en mettant l’accent sur les préoccupations humanitaires pour les Palestiniens. Le mois dernier, il a qualifié de « profondément troublant » le plan de Donald Trump visant à relocaliser des millions de Palestiniens de Gaza, suggérant que cela violerait le droit international.
Sa communication a parfois été confuse. Lors d’un débat récent, Carney a suscité des réactions en déclarant qu’il « était d’accord avec le Hamas » en répondant à une question sur la gouvernance post-conflit. Sa principale rivale, Chrystia Freeland, est intervenue pour préciser que le parti ne soutenait pas le Hamas. Carney a rapidement corrigé son propos en français, en précisant qu’il voulait dire qu’il était en désaccord avec le Hamas.