Libérés samedi après 498 jours aux mains du Hamas et du Jihad islamique, Sasha Trupanov, Sagi Dekel-Hen et Yair Horn ont rapporté des détails sur les terribles conditions de leur captivité.
Détenus dans des tunnels à Khan Yunès, au sud de Gaza, à quelques centaines de mètres à peine du kibboutz Nir Oz d’où ils avaient été enlevés, les trois hommes ont vécu un calvaire quotidien. Traités comme des soldats et soumis à des interrogatoires brutaux, ils n’avaient souvent pour boire qu’une eau insalubre et la nourriture était très rare. Les lieux où ils se trouvaient étaient par ailleurs infestés de parasites.
Le cas de Sagi Dekel-Chen illustre toute la cruauté psychologique des ravisseurs. Persuadé d’avoir perdu sa famille, il a vécu un deuil durant toute sa captivité. Ses tortionnaires ont poussé le cynisme jusqu’à lui offrir des boucles d’oreilles « pour sa femme », alors qu’il ignorait même si elle était encore en vie. Objet d’interrogatoires particulièrement violents, l’homme de 36 ans est revenu avec des cicatrices sur le corps.
Sasha Trupanov, 29 ans, est resté isolé durant toute sa captivité aux mains du Jihad islamique, sans contact avec d’autres otages. C’est après sa libération qu’il a appris que son père Vitaly avait été tué lors de l’attaque du 7 octobre. Quant à Yair Horn, amaigri de dizaines de kilos, il a raconté avoir été séparé de son frère Eitan, enlevé avec lui le 7 octobre. Il est resté sans nouvelles de lui pendant plus d’un an.
Les trois ex-otages ont été contraints par leurs geôliers à écrire des lettres « de remerciement » au Hamas et au Jihad islamique juste avant d’être libérés.
Les services médicaux israéliens ont indiqué que certains des ex-otages devraient subir des interventions chirurgicales pour traiter les séquelles de leur détention.