Le BDS ne recule devant rien pour nuire à Israël et passe par des actions qui relève de l’antisémitisme.
Cette semaine, un nouvel cap a été franchi à Boston. Sur leur site, les militants du BDS ont publié une carte interactive qui désigne tous les endroits de la région qui sont israéliens, juifs ou soupçonnés de relations avec Israël.
Ainsi, on y trouve le consulat israélien, des associations juives de charité, des synagogues mais aussi des écoles juives décrites comme des institutions où l’on »éduque au sionisme et envoie les élèves en Israël », comme si le fait de visiter le pays était en soi un acte raciste.
Outre ces lieux identifiés avec Israël et la communauté juive locale, le BDS désigne aussi des universités, des sièges de sociétés commerciales comme Amazon et Intel qui, selon les termes de l’organisation » participent au complot global du sionisme raciste ». L’école de droit d’Harvard figure aussi dans la liste parce qu’elle est »dirigée par des serviteurs intellectuels de l’empire américain qui utilisent leur position d’experts juridiques pour légitimer l’Etat sioniste ».
Dans le texte qui accompagne cette liste, le BDS explique qu’il a cherché à repérer les causes communes entre la lutte contre la »colonisation de la Palestine » et celle contre le »suprémacisme blanc ».
Le but avoué de ce recensement est de cibler ces institutions afin de leur nuire au point de les détruire.
Lior Hayat, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a vivement condamné cette initiative: »Tout ce projet suit un modèle antisémite dangereux qui nous rappelle le Moyen-Age et les horreurs du 20e siècle, un modèle qui a conduit à de la violence contre les Juifs et leurs institutions. Cette publication dévoile le visage laid du BDS de Boston, une organisation antisémite et complotiste. Nous appelons tout le monde à s’indigner contre cette publication, à condamner l’organisation et ceux qui se trouvent derrière cette campagne raciste ».
La ligue Anti-Diffamation a, quant à elle, rappelé qu’une telle campagne revenait à inciter le public à s’éloigner de ces lieux recensés afin de les isoler et de leur renier leurs droits: »Elle repose sur une folie antisémite vieille comme le monde qui n’est que trop connue de notre communauté. Nous ne nous tairons pas, nous condamnons la démonisation de la communauté juive de Boston ».