Le comité du Prix d’Israël catégorie chanteur hébraïque, présidé par le chanteur Yehoram Gaon, a révélé le lauréat de l’année 5782.
Shabe’hi Yeroushalaïm, Im titnou li coss shel yaïn, Al tira : cela vous dit quelque chose? Ces chansons, et bien d’autres sont celles d’Avihou Medina, c’est lui qui sera récompensé cette année pour son oeuvre.
En dehors du fait qu’il est un chanteur et un compositeur unique, Avihou Medina a beaucoup oeuvré pour la défense de la musique orientale. Il tenait à en faire une partie intégrante de la musique hébraïque. C’est grâce à lui que ce style de musique a commencé à être diffusée sur la radio Kol Israël.
En 2013, lors d’une interview sur Galei Tsahal, il a formulé une critique acerbe contre la radio : »Pourquoi me présentez-vous comme un chanteur oriental et pas comme un chanteur israélien? On nous enferme dans des ghettos, comme quelque chose qui un jour disparaitra de la surface de la terre. Jusqu’à aujourd’hui vous ne nous voyez pas comme une partie légitime du peuple d’Israël et de la culture israélienne ».
La remise de ce prix vient prouver que son combat a été entendu. La classe politique a salué la décision du comité du Prix d’Israël. Le Premier ministre Naftali Bennett l’a félicité en le qualifiant de »héros d’Israël dont l’oeuvre fait partie du patrimoine culturel israélien. C’est émouvant ».
Le ministre de la Culture et des Sports, Hili Troper, a lui aussi fait part de sa satisfaction : « Avihou s’est distingué par son choix de réunir la musique israélienne contemporaine avec la tradition juive et ses racines culturelles ».
La reconnaissance, le peuple d’Israël me la donne depuis 50 ans. Ce qui compte c’est ce que je laisse derrière moi
Le principal intéressé à réagi avec beaucoup de modestie : »Le prix est un prix. Ce qui compte pour moi c’est la création et l’écriture. Je ne me suis jamais battu pour recevoir un prix mais pour que tout le monde soit considéré sur le même pied, quelque soit ses origines et son style musical. Nous sommes tous israéliens. J’ai 73 ans, si je n’avais pas reçu ce prix, cela n’aurait rien changé. La reconnaissance, le peuple d’Israël me la donne depuis 50 ans. Ce qui compte c’est ce que je laisse derrière moi ».