Après le verdict dans l’affaire El-Or Azaria, le capitaine Ziv Shilon a appelé à un grand rassemblement samedi soir place Rabin “en faveur de l’unité du peuple, pour l’amour et contre la haine et l’incitation en provenance de tout l’éventail politique”.
Ce valeureux officier de la brigade Guivati avait été gravement blessé en 2012 lors d’une mission de reconnaissance près de la clôture de sécurité à la frontière avec la bande de Gaza, après l’explosion d’un engin piégé. Tout le pays avait ensuite été témoin du courage et de la volonté de cet officier qui avait perdu un bras et dont l’autre avait été endommagé. Après une longue période de rééducation, muni d’une prothèse, Ziv Shilon avait réintégré son unité sur son insistance.
Très peiné par la division qui s’est produite dans la population durant le procès Azaria et après le verdict, ce patriote a décidé qu’il fallait faire quelque chose de concret et a imaginé ce rassemblement auquel il a convié “la droite comme la gauche, les religieux comme les non-religieux, les Juifs comme les non-Juifs, les politiciens et les artistes comme les gens simples”.
Or, la gauche et l’extrême gauche ont rapidement compris l’opportunité de faire de cette soirée un événement politique médiatisé et une nouvelle manifestation contre la droite et Binyamin Netanyahou. Le groupe V-15 créé lors des dernières élections pour faire tomber Binyamin Netanyahou a appelé à venir en masse à la Place Rabin, tout comme le mouvement Darkenou issu du V-15. Dans leur appel à la population, ces organisations ont appelé à venir “car il n’est pas trop tard”. Trop tard pour quoi?
Par ailleurs, des ténors du Camp Sioniste ont également appelé à venir en nombre. Tsipi Livni a annoncé sa venue en indiquant quel est selon elle le but de la soirée, avec un mépris total du sens de l’appel du capitaine Ziv Shilon: “Le sens de cette manifestation est de savoir quelle armée nous voulons et quel gouvernement. Voulons-nous un Etat de droit ou un Etat gouverné par la rue? Nous voulons un changement de gouvernement!”
Itshak Herzog a également lancé un appel à venir à la Place Rabin: “J’appelle quiconque se démarque du débat violent qui s’empare du pays et menace de désagréger la société”.
Tout comme les cérémonies en souvenir d’Itshak Rabin, la gauche a une nouvelle fois confisqué une soirée qui devait se tenir sous le signe de l’unité du peuple, en se drapant du rôle de protectrice des valeurs saines face à la droite qui ne serait mue que par les bas-instincts.
Or, contrairement aux faits à l’image que les médias tentent d’imposer, le palmarès de l’incitation à la haine dans le pays est davantage le fait de ceux qui veulent le départ de Binyamin Netaynahou que de ceux qui le soutiennent.
Photo Kobi Gideon / GPO / Flash
@francois tanzy.
Il est curieux que vous ne soyez pas “choque” par le fait de detourner le sens d’un appel a manifester.
Si les mots vous choquent ,votre sensibilite ne semble pas heurtee par le contenu des actes.
Je ne suis pas entré dans le fond du débat ,ce que je regrette,c’est cette banalisation de l’insulte pour qui ne pense pas comme nous,respecter celui qui pense différemment c’est ce que je m’efforce de faire en lisant LPHinfo ,mais je ne me réjouis pas de voir trop de commentaires de bas niveau, je ne suis pas complètement naïf ,je pense que la droite a les moyens intellectuels de s’exprimer sans caricaturer une opposition un peu en berne en Israël,tant qu’on opposera paix et sécurité, la droite a de beaux jours devant elle ,et en plus ,l’armée ,c’est une bonne réponse à la crise de l’adolescence,donc tout le monde est content…