Aujourd’hui, 6 kislev, est l’anniversaire du décès du premier Premier ministre d’Israël, David Ben Gourion. C’était le 1er décembre 1973, en date civile, des milliers de personnes avaient accompagné à Sdé Boker vers sa dernière demeure, celui qui avait déclaré l’Indépendance de l’Etat, 25 ans plus tôt et qui a dirigé le pays pendant de nombreuses années. Son nom est à jamais associé au projet sioniste, à sa concrétisation et à l’installation de l’Etat juif moderne. Il était un leader mais aussi un homme de la terre, un homme modeste qui s’était retiré dans son kibboutz à Sdé Boker, dans son petit appartement, après avoir quitté la scène politique.
Chaque année, le 6 kislev, a lieu à Sdé Boker, une cérémonie officielle pour sa hazkara, l’anniversaire de son décès.
Aujourd’hui, elle s’est tenue en présence du Président de l’Etat, Itshak Herzog et du Premier ministre sortant, Yaïr Lapid. Ce dernier a choisi de transformer la cérémonie en meeting politique et s’en est violemment pris au gouvernement entrant.
”Je ne suis pas venu aujourd’hui prononcer l’éloge de Ben Gourion, je suis venu lui présenter des excuses. Ce qui se passe aujourd’hui dans l’Etat d’Israël va à l’encontre de tout ce qu’il croyait. Ces jours-ci, un gouvernement est en train d’être créé en Israël qui ne croit pas en l’égalité pour les femmes, pour les LGBT, en l’égalité sociale et encore moins pour ceux qui ne sont pas juifs. C’est un gouvernement qui est arrivé au pouvoir démocratiquement mais qui veut détruire la démocratie. Le nouveau gouvernement ne croit pas en cela, et je veux dire sur ta tombe, David, eux peut-être non, mais nous oui. Nous sommes sionistes. Nous croyons dans un Etat juif et démocratique. Nous croyons dans l’Etat de droit.
Je te demande pardon, David, pour ce qui se passe ces jours-ci. Mais demander pardon n’est pas suffisant. Nous ne nous tairons pas, nous ne nous arrêterons pas avant d’avoir réparé, d’avoir changé la situation”.