Ce matin (vendredi) Yaïr Lapid a réagi à la démission de la députée Rinawie Zoabi de la coalition, amenant à 59 le nombre de députés qui soutiennent le gouvernement à la Knesset.
Dans un post publié sur FaceBook, Yaïr Lapid se montre optimiste:
»On nous a déjà enterré à cinq reprises et nous sommes revenus. Maintenant, ces mêmes personnes vous disent que tout est fini – rien n’est fini. Nous sommes là. Ce gouvernement est la bonne chose à faire pour l’Etat d’Israël et le peuple d’Israël. Nous n’avons pas l’intention de nous soumettre ou de renoncer. Nous n’avons aucune intention de donner à Bibi et à Ben Gvir la possibilité de détruire le pays. Nous allons faire ce que nous faisons à chaque fois: nous nous assiérons avec qui cela est nécessaire et nous réparerons ce qui doit être réparé.
Encore un mot pour mes amis de la coalition: oui parfois c’est difficile. Vous savez quoi, c’est censé être difficile. Changer l’histoire n’est pas une mission aisée. Nous faisons quelque chose qui nous dépasse. Nous sauvons l’Etat d’Israël et notre démocratie. Il y a de grandes forces – obscures – qui se battent contre nous. Jusqu’à maintenant nous les avons vaincues – contre toute attente – parce que nous étions déterminés et que nous avons travaillé ensemble. C’est ce que nous allons continuer à faire. Ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons ».
Pour l’heure la députée laisse planer le doute sur son soutien à une loi qui dissoudrait la Knesset, elle a même assuré qu’elle continuerait à voter avec la coalition pour les sujets favorables à la société arabe.
Le ministre des Affaires étrangères et Premier ministre en rotation tente de regonfler le moral de ses troupes au sein desquelles plusieurs voix s’élèvent pour pointer sa gestion négligente du cas Zoabi. Cette députée de Meretz avait déjà voté contre la coalition et avait été désignée comme un maillon faible. Lapid avait décidé de la nommer consul à Shanghaï pour l’éloigner en douceur de la Knesset. Or, il n’a pas fait le nécessaire pour avancer cette nomination qui n’a toujours pas été actée depuis trois mois. Sur le chemin de cette nomination, Lapid s’est heurté à des oppositions liées à l’idéologie de Zoabi connotée d’anti-sionisme. On reproche donc à Lapid de ne pas avoir su gérer le cas de cette députée et de n’avoir rien vu venir alors que les signaux étaient là.