« La France étiquette les produits israeliens issus de Judée, de Samarie et du plateau du Golan alors les israéliens devraient réfléchir à deux fois avant d’acheter des marchandises importées de France » a posté Michael Oren sur Twitter dimanche soir…
Une loi française interdit le boycott et de facto, la France ne boycotte pas les produits israéliens, ni n’encourage de telles pratiques, sauf que jeudi dernier, le gouvernement français a annoncé qu’il allait demander à toutes les entreprises française d’étiqueter clairement les produits fabriqués par des entreprises israéliennes en Judée-Samarie, et sur les hauteurs du Golan. Cette décision est l’application pure et dure de la decision de l’Union européenne prise il y a un an, mais non contraignante, et recommandant aux Etats membres d’étiqueter clairement la provenance (en ces termes « colonie israélienne ») de toutes les importations des entreprises israéliennes situées en Judée, Samarie, et sur les hauteurs du Golan. Cette décision a été fortement critiquée par Israël il y a déjà un an qui la qualifie de discriminatoire tout simplement parce qu’elle différencie en quelque sorte les produits fabriqués par des juifs en Israël et ceux qui ne le sont pas.
Le New York Times a rappelé que 25 000 Palestiniens travaillent légalement pour des entreprises israéliennes implantées en Judee-Samarie ou sur le Golan, et sont payés 3 à 4 fois plus que les salaires pratiqués dans des entreprises palestiniennes.
De son coté, l’UE a affirmé que la décision de 2015 n’était qu’une clarification des «informations destinées à la protection des consommateurs sur l’origine des produits ». Comme l’UE ne reconnaît pas la Judée, la Samarie, Jérusalem, ou les hauteurs du Golan comme territoire israélien, il s’agirait d’une «question technique, pas d’une prise de position politique» mais le hic c’est que les «informations destinées à la protection des consommateurs sur l’origine des produits » réglementées par l’UE ne subissent pas les mêmes punitions lorsqu’il s’agit d’autres conflits territoriaux dans le monde où la souveraineté n’est pas reconnue par l’UE, exemple : l’occupation par le Maroc du Sahara occidental ou encore le contrôle de la Turquie dans le nord de Chypre et il y a environ 200 autres contentieux territoriaux dans le reste du monde.
Jeudi, le ministère israélien des Affaires étrangères a condamné la décision française de mettre en œuvre les directives de la Commission européenne sur l’étiquetage des produits israéliens provenant des implantations de Judee-Samarie et du plateau du Golan.